Ça indexe à la Une de la presse hebdomadaire ! Une semaine après l'entrée en vigueur de "la" décision de Benkirane sur l'indexation des prix du carburant, les hebdomadaires nationaux à paraître ce vendredi 27 septembre livrent leur "analyse".
"Les hausses meurtrières", titre Le Temps qui dit aborder "cette décision sous toutes les coutures" au "moment où le ton de la contestation est donné". Selon le magazine, "la vraie victime de cette réforme qui n'en est qu'à ses débuts n'est autre que le pouvoir d'achat". Et d'expliquer qu'au final, "il s'est révélé que le gain, en termes d'amélioration du déficit public, est vite perdu au regard des reculs que l'on devrait enregistrer au niveau d'autres indices". Plus loin, le journal revient sur la "simulation de la hausse des prix" du Haut commissariat au plan et affirme que, "bon gré mal gré, l'indexation influera négativement sur bien des agrégats économiques". "Faute d'accompagnement, tout prendra l'eau", alerte Le Temps. Et il n'est pas le seul !
Benkirane est dans le viseur
Pour Le Reporter, c'est "la grande pagaille". "Manifs, sit-in, protestations..." lit-on à la Une de l'hebdomadaire qui ajoute que, si ces sorties ne se font "pas pour les mêmes raisons", elles ont cependant un point commun : "tous contre le gouvernement"! Bref, "la rentrée sociale est bien chaude", estime le support. "Alors que le chef de gouvernement peine à former une nouvelle majorité depuis le retrait de l'Istiqlal de la coalition gouvernement, une autre crise prend forme", en l'occurrence celle de l'après-indexation. Le magazine tend le micro à plusieurs parties, notamment à des professionnels et politiques, histoire de voir comment, d'un côté comme de l'autre, on reçoit la nouvelle. Opposition, syndicats, fédérations et autres groupements professionnels renvoient ainsi pratiquement le même son de cloche qui résonne sur les colonnes de Le Reporter : "Avec cette hausse, la situation devient plus difficile".
Sur La Vie Eco, ce sont les transporteurs qui s'expriment. L'hebdomadaire économique aborde le sujet du point de vue des professionnels qui, signale-t-il, sont "divisés sur la position à adopter à propos de la hausse du prix du gasoil".
Conjoncture oblige, il faut bien reconnaître que le contexte est assez mal choisi pour l'entrée en vigueur de l'indexation partielle des prix du carburant. Citoyens et professionnels ont été pris de court. Certains n'auraient pas tort de penser que la mesure d'indexation n'était pas vraiment une urgence et aurait pu être mieux préparée tant au niveau du fond que de la forme.