Restaurants: timide reprise d’activité

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Revue de presseKiosque360. En dépit de l’allègement des restrictions imposées par la pandémie, les professionnels des métiers de bouche entrevoient à peine le bout du tunnel. Même s'ils enregistrent des hausses dans la fréquentation de leurs établissements, la prudence reste de mise.

Le 11/10/2021 à 20h30

C’est avec soulagement que les restaurants et cafés ont accueilli l’allègement des restrictions imposées par la pandémie. En effet, à condition de ne pas dépasser 50% de leur capacité d’accueil, il peuvent rester ouverts jusqu’à 23 heures. Dans son édition du jour, Les Inspirations ÉCO estime qu’il s’agit d’une véritable aubaine, particulièrement pour les professionnels des métiers de bouche. Il rapporte ainsi que «l’allègement des mesures barrière a porté ses fruits avec une augmentation de la fréquentation dans les restaurants, fast-foods et cafés. Une évolution qui se situerait dans une moyenne de 15% à 25%, selon les quartiers et les concepts».

Le quotidien, qui note que l’optimisme est de mise chez les restaurateurs, assure que de nombreux professionnels peinent encore à définir une feuille de route claire pour la reprise. Il constate d’ailleurs que «beaucoup hésitent encore à investir dans la reprise» et va même plus loin en affirmant que «certains ont du mal à renouveler leurs stocks car ils craignent encore un retour en arrière après l’allègement des restrictions». Et c'est pire chez les franchises internationales qui importent principalement des produits en emballage.

Pour ne rien arranger, le journal parle de plus hauts niveaux historiques depuis dix ans pour les prix des ingrédients tels que les céréales et les huiles, puisque la pandémie a fait chuter la production de matières premières dans de nombreux pays. Sauf qu’avec la reprise, l'offre pour ces produits n'a pas pu suivre la relance de la demande, entraînant une hausse des prix. Le journal relève que l’envolée des prix concerne les matières premières alimentaires et qu'elle est comprise entre 5 et 55 % sur un an. Selon lui, le pire reste à venir avec les augmentations prévues pour le blé (+26 % en août contre 16% en juin), les huiles (+39 % contre 28% en juin) et les fruits (+34 %) affectés par les gels du printemps, selon les spécialistes.

Face à cette situation, les professionnels cités par le journal espèrent que le nouveau gouvernement «mettra en place une feuille de route leur permettant d’avoir de la visibilité, au moins sur un an, avant de proposer une vision claire pour le secteur». Et d’ajouter que «s’il devait y avoir de nouvelles restrictions, il faudrait que la nouvelle équipe gouvernementale mette sur la table de vraies mesures d’accompagnement au profit des professionnels des métiers, lesquels ont beaucoup souffert des précédentes restrictions, malgré l'appui de l’Etat». Et pour cause. Les Inspirations ÉCO soutient, en effet, que 30% des établissements ont été contraints de cesser leur activité, et ce en dépit des mesures de soutien qui ont été mises en place. 

Par Rachid Al Arbi
Le 11/10/2021 à 20h30