À l’approche de la rentrée scolaire 2022-2023, les parents craignent une hausse des prix des fournitures scolaires, à l'instar d’autres produits de consommation qui ont vu leurs prix flamber dans cette conjoncture marquée par la perturbation des chaînes logistiques et la hausse des cours des matières premières.
Mais, bonne nouvelle, le tissu et le plastique utilisés localement sont disponibles en quantités suffisantes sur le marché; aucune pénurie ni hausse de prix ne devrait impacter les cartables et stylos fabriqués au Maroc.
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«Nous avons vu circuler plusieurs informations ces derniers jours concernant une pénurie de cartables scolaires. Ces rumeurs sont infondées et je peux vous assurer que l’industrie locale seule peut largement répondre aux besoins des Marocains pour la rentrée scolaire», souligne dans une déclaration à Le360 Nabil Tber, président-directeur général du groupe Imprimerie du Maroc.
Cet industriel qui opère dans la fabrication des cartables, stylos et cahiers assure qu’aucune rupture de stock n’a été enregistrée chez l’ensemble des unités de production au Maroc. «L’opération 1 million de cartables a été réalisée 100% au Maroc, en 45 jours. Si nous avons pu faire cela, c’est que nous pouvons répondre à tous les besoins. Les grandes unités de production, les petites usines, les artisans sont tous mobilisés et peuvent produire jusqu’à 50.000 cartables par jour.»
Une capacité de production journalière confirmée par la tutelle, qui rassure également quant à la disponibilité des fournitures scolaires pour la prochaine rentrée. «Il n’y a aucune pénurie de cartables scolaires constatée puisqu’ils sont disponibles dans toutes les grandes surfaces du Royaume. Des contrôles sont faits régulièrement pour s’assurer qu’il n’y a pas de manque et que tout est bien achalandé», a indiqué à Le360 une source au ministère de l'Industrie et du commerce.
Si des commerçants avaient pointé des difficultés au niveau de la procédure d’importation de cartables scolaires au niveau de la douane après la mise à jour du protocole de contrôle, notre interlocuteur explique que ces contrôles n’ont démarré que 11 mois après l’entrée en vigueur de la norme obligatoire. A ce jour, 386 prélèvements ont été effectués, dont 10 identifiés comme non conformes.
Pas de hausse de prix Pour ce qui est des prix de ces cartables, aucune hausse ne semble poindre à l’horizon, la matière première étant locale et disponible en quantité suffisante. «Le prix du sac à dos n’a pas du tout augmenté. Nous achetons notre matière première au Maroc, le tissu est disponible et son prix est resté inchangé, tout comme nos marges, il n’y a donc aucune raison pour justifier une quelconque hausse», précise Tber.
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Même constat pour les stylos: malgré une hausse du prix de la matière première en début d'année, un réajustement enregistré ces derniers jours a permis de maintenir le prix de vente du produit final au consommateur au même niveau que les années précédentes.
«Pour les stylos, la matière première, à savoir le plastique, a subi quelques augmentations depuis le début de l’année, mais le prix a été revu à la baisse ces derniers jours. En moyenne, le coût de production est resté inchangé. Le prix de vente final est donc le même que chaque année», précise ce même industriel.
De grandes opportunités de développement sont également à saisir dans cette industrie au Maroc. Les producteurs locaux peuvent notamment exporter les fournitures scolaires en Europe et en Afrique.
«Nous avons une grande chance au Maroc, car avec la perturbation des chaînes logistiques en Asie, nous pouvons désormais approvisionner le marché européen. Nous avons la capacité de livrer tout le sud de l’Europe en 48 heures au lieu des 90 jours qu’il faut attendre pour recevoir un produit de la Chine par exemple. C’est une grande opportunité de développement pour notre secteur», assure le PDG d'Imprimerie du Maroc.
Et d’ajouter: «Nous avons également des plans d’expansion en Afrique, mais le temps d’augmenter nos capacités de production, nous avons préféré assurer d’abord l’approvisionnement du marché local pour qu’il n'y ait aucune rupture.»