Rencontre avec Ivan Vejvoda, vice-président du Fonds Marshall

Ivan Vejvoda, vice-président des programmes du Fonds Marshall

Ivan Vejvoda, vice-président des programmes du Fonds Marshall . DR

EntretienLe Fonds Marshall s'est associé à l'OCP pour l'organisation du forum "The Atlantic Dialogues" à Rabat. Son vice-président des programmes revient sur le rôle des puissances régionales, dont celui du Maroc pour soutenir l’Afrique.

Le 28/10/2013 à 08h30

Le360 : Le Fonds Marshall est associé à l’OCP dans une réflexion entre les deux rives de l’Atlantique. En quoi consiste sa mission actuellement ?

Ivan Vejvoda : Le Fonds allemand Marshall, depuis sa création en 1972, a pour objectif de rapprocher les réflexions pour aider à trouver des solutions aux problèmes politiques, économiques et sociaux entre les rives atlantiques. C’est un cadre destiné à réfléchir sur ce qui se passe non seulement entre les Etats-Unis et l’Europe mais aussi entre le sud de l’Amérique, l’Afrique, à comprendre les problèmes pour mieux aider à les résoudre. L’avenir des deux rives nous intéresse. Le Fonds Marshall s’est intéressé à la consolidation des démocraties naissantes dans les pays de l’ancien bloc soviétique. Nous aidons les ONG et la société civile de ces pays à renforcer la démocratie.

Quel place a le Maroc dans le rapprochement des peuples et le règlement des conflits ?

Le Maroc joue un rôle dans le rapprochement des peuples, la paix et la stabilité en Afrique. Nous sommes ici justement car nous considérons que le royaume est un partenaire de premier plan dans le renforcement du dialogue. C’est un pays ouvert et tolérant qui répond à chaque fois qu'on a besoin de lui. Sa disponibilité fait de lui un pays modèle en Afrique.

Le Nord ne prête pas assez main forte à l’Afrique. Comme expliquez-vous cela ?

L’Afrique a besoin d’être soutenue pour l’aider à mettre fin à ses problèmes en matière de pauvreté, de santé, d’éducation et de formation. Les puissances dont les Etats-Unis et les pays d'Europe doivent aussi s’impliquer davantage pour régler les problèmes de sécurité, les conflits et les guerres. Il faut reconnaître que les investissement se font lentement. Il faut encourager la mise en œuvre des plans de developpement à valeur ajoutée. Les Etats-Unis doivent aussi consolider les alliances pour faire de l’Afrique un continent de paix et de prospérité. Le forum de Rabat a mis le doigt sur un ensemble de dysfonctionnements et avancé des idées pour aider les politiques, les économistes, les décideurs, et les représentants de la société civile à agir au profit des deux rives de l’Atlantique.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 28/10/2013 à 08h30