Aussi bien pour la zone 1 que pour la zone 2, mises à part quelques rares exceptions, toutes les activités industrielles et commerciales sont autorisées à reprendre leur cours normal, a insisté le Chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani. Les mesures d’accompagnement destinées aux entreprises seront de deux natures, a-t-il ajouté.
D’une part, celles à court terme, dont certaines ont déjà été actées par le Comité de veille économique et certains départements ministériels. D’autres ne tarderont pas à suivre et seront intégrées dans le projet de loi de Finances rectificative. Les orientations de ce projet seront bientôt soumises au Conseil des ministres avant d’être examinées en Conseil du gouvernement puis déposées au Parlement, souligne El Othmani.
D’autre part, s’agissant des mesures à moyen et long terme, un plan de relance est en cours d’élaboration, en tenant compte des nouvelles priorités du futur modèle de développement et des nouvelles opportunités offertes par la crise actuelle (reconfiguration des chaînes de valeur à l’échelle internationale), poursuit-il.
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La reprise de l’économie sera plus rapide que prévu, indique le Chef du gouvernement, faisant état d’une amélioration des prévisions au titre du premier semestre, chiffres à l’appui: «le repli de l’activité industrielle devrait se limiter à 20% à fin juin prochain, contre -30% en avril. Idem pour l’activité commerciale qui devrait se contracter de seulement 15% en juin, contre 25% en avril».
Par ailleurs, le Chef du gouvernement promet un soutien particulier aux secteurs les plus impactés par la crise de Covid-19, en particulier ceux liés à l’écosystème du tourisme. Le programme Intelaka, dédié aux jeunes et au financement des projets d'auto-emploi, connaîtra une nouvelle dynamique, a-t-il précisé.
Last but not least, El Othmani annonce la création d’un fonds d’investissement financé par l’Etat, destiné à promouvoir l’économie et l’emploi. Pour rappel, le jeudi 28 mai dernier, invité par le conseil d’administration de la CGEM, le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, avait évoqué la création de fonds d’investissement dédiés (publics ou public-privé) qui agiront soit directement soit à travers des prises de participations. «Ces fonds seront ouverts aussi bien aux institutionnels marocains qu’aux investisseurs étrangers ou aux personnes qui souhaiteraient investir dans les sous-produits ou sous-fonds prévus par la loi de Finances rectificative», avait expliqué Benchaâboun.