Le passage à une régime de change plus flexible ne sera pas sans conséquences pour les entreprises importatrices et exportatrices. Dans son édition du jour, L’Economiste soutient que «pour une entreprise qui évolue dans un secteur fortement concurrentiel, il est souvent difficile de répercuter les impacts du change sur ses prix».
Le cas de l'industrie pharmaceutique est d’autant plus éloquent qu’elle est doublement exposée au risque de change, à l'import pour ses approvisionnements en matières premières et à l'export pour ses expéditions en Afrique subsaharienne.
Il faut dire que la migration vers un régime de change flexible dès le deuxième semestre 2017 va engendrer la volatilité du dirham par rapport aux autres devises du panier de cotation (euro et dollar), notamment au début du déploiement. D’où l’importance des couvertures de change afin de limiter l'exposition des entreprises aux variations des monnaies. Dans ces cas, le journal suggère que les entreprises fortement exposées à l'international se dirigent plus vers les salles de marchés des banques pour se prémunir contre le risque de change. Ce conseil est aussi valable pour les entreprises d'autres secteurs.
Ceci dit, une crainte sur une évolution défavorable du dirham après la libéralisation est ressentie chez les entrepreneurs qui appréhendent une dévaluation ou dépréciation de la monnaie nationale. L'impact est le même à une différence près (la décision est administrative dans le premier cas). Si les autorités ont écarté toute dévaluation du dirham, ll est difficile de prévoir quelle sera son évolution après les ajustements au deuxième semestre 2017.
C’est dans ce contexte que les banques proposent, aujourd’hui, de nombreux instruments pour se couvrir contre le risque de change. A commencer par les couvertures à terme, simple à mettre en place et facile à gérer pour l'entreprise. Il y a aussi les contrats optionnels ou un mix des différents produits existants. mais aussi des couverture de tous types d'opérations sans limitation dans le temps. Les besoins sont généralement différents en fonction de l'entreprise et aussi du secteur.
