La Société Centrale de Réassurance (SCR) va-t-elle être privatisée? L’Economiste semble en être convaincu. Dans son édition du 20 février, le journal rapporte que le réassureur national pourrait, en effet, céder une partie de son capital au privé. Avant cela, il pourrait bénéficier de la centralisation de la totalité du risque catastrophique dans le cadre de la Compagnie d'Assurance Transport (CAT).
Cité dans les colonnes du quotidien, un responsable de la SCR avoue que "les discussions sur le schéma final sont en cours et qu'un compromis sera trouvé en bonne intelligence" pour un régime qui, rappelons-le, attend toujours ses textes d'application.
Il s’agit, comme l’explique L’Economiste, d’un régime qui «combine un système assurantiel au profit des personnes ayant souscrit un contrat d’assurances et un système allocataire au profit de celles ne disposant pas de couverture». Etant donné qu’ils sont contraints de prendre part au risque, les assureurs auront un rôle important à jouer. «La garantie contre les risques catastrophiques sera ainsi greffée sur les contrats d'assurance garantissant les dommages aux biens (incendie, multirisque habitation, etc.), la RC automobile et la responsabilité civile pour les dommages corporels causés aux tiers». L’impact direct se fera ressentir sur tous les contrats souscrits ou renouvelés, qui supporteront une surprime après l'entrée en vigueur de la loi.
Cette garantie est souscrite contre les dommages matériels et les préjudices corporels du conducteur et de toute personne transportée dans son véhicule. L'indemnisation est basée sur un système de franchise et de plafonds fixés par l'administration pour maîtriser le dispositif, en vue de garder une tarification raisonnable. Elle intervient pour un minimum de 2 milliards de dirhams en cas de catastrophe provoquée par un phénomène naturel et de 300 millions de dirhams pour les événements dus à des actes terroristes. L’indemnisation ne doit pas être en-dessous de 4 milliards de dirhams pour les événements catastrophiques provoqués par un phénomène naturel et de 600 millions de dirhams par an pour ceux provoqués par «l’action violente de l’homme».