Signée par le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, le Président de la Fondation OCP, Mostafa Terrab et le président de l’UM6P, Hicham El Habti, cette convention porte sur un partenariat en faveur de l’excellence éducative, en particulier au profit des élèves du système public national, et vient appuyer la Feuille de route 2022-2026 pour une école de qualité pour tous, indique un communiqué commun des signataires.
Une convention centrée sur l’innovation
Cette nouvelle convention repose sur 4 principes fondamentaux: l’innovation et l’expérimentation de nouveaux modèles éducatifs, la dissémination et l’ancrage de la culture de l’excellence éducative, l’autonomisation des acteurs du terrain, et la création de l’impact durable sur les bénéficiaires.
Elle repose sur le principe de cofinancement des projets par les partenaires, approche novatrice qui permettra une ouverture à d’autres mécanismes de financement, avec l’engagement d’autres bailleurs de fonds nationaux, créant ainsi un modèle de collaboration entre les secteurs public et privé, au profit d’une politique publique de transformation majeure du système éducatif.
L’accord, précise le communiqué, porte sur la formation des enseignants, la recherche et développement, la transformation digitale, ainsi que sur l’innovation pédagogique, en s’appuyant sur l’UM6P comme catalyseur. Avec comme modus operandi 4 axes majeurs pour favoriser l’émergence d’un système d’excellence et d’innovation en unissant les ressources, l’expertise et l’expérience des partenaires.
Lire aussi : Signature d’une convention relative à la digitalisation du processus d’ouverture des crèches au Maroc
À cet égard, plusieurs nouvelles initiatives sont en cours de lancement pour améliorer la qualité de l’enseignement. Il s’agit notamment de la création de deux lycées d’excellence, un premier à Rabat, proposant un enseignement sport-études d’excellence, et une seconde à Laâyoune, avec un cycle secondaire dans les filières scientifiques et des classes préparatoires aux Grandes écoles.
Des pilotes régionaux regroupant les meilleurs élèves d’une filière
Des «classes étoilées» verront également le jour au sein de projets pilotes régionaux du secondaire qualifiant, regroupant les meilleurs élèves d’une filière et issus de la même ville. Objectif: permettre aux élèves marocains de briller dans des compétitions internationales dans différentes filières telles que les mathématiques, la physique et la chimie.
Ce premier axe prévoit aussi un Brevet de technicien spécialisé (BTS) mettant à niveau l’offre des filières techniques existantes et la création, au niveau de l’UM6P, de filières d’excellence centrées sur le développement vert.
Cet axe prévoit enfin le développement d’un programme pilote d’enseignement anglophone, couvrant les niveaux préscolaires jusqu’au secondaire qualifiant du système éducatif marocain et répondant aux normes internationales.
Un dispositif pour améliorer la qualité de l’enseignement
Le deuxième axe vise, quant à lui, à appuyer le dispositif national de formation des enseignants et des cadres pédagogiques et à mettre en place des mécanismes d’amélioration continue de la qualité de l’enseignement à travers la formation de Professeurs agrégés et l’instauration d’un dispositif de validation et de certification des acquis issus de l’expérience pour le métier de formateur des enseignants, ainsi que la création d’un fonds de recherche appliquée et d’innovation.
Le troisième axe a pour objectif de faire du parrainage des établissements un levier d’innovation dans les écoles publiques et d’offrir aux élèves un environnement propice à l’expérimentation et à l’innovation éducative en focalisant sur l’apprentissage des langues à travers l’expérimentation de l’utilisation de laboratoires de langues pour le renforcement des capacités et la certification des professeurs ainsi que l’amélioration de l’apprentissage des langues par les élèves.
Lire aussi : Éducation: vers la généralisation totale du préscolaire dans le monde rural, promet Abdelouafi Laftit
Il s’agit aussi de la poursuite de l’accompagnement des écoles en milieu rural pour la mise en place d’un projet d’établissement centré sur l’innovation pédagogique et la réussite des élèves, en mobilisant les acteurs à travers un contrat-programme pluriannuel et la poursuite de l’accompagnement holistique des CPGE dans une démarche d’amélioration continue de leur cadre et de leur performance, basée sur le projet d’établissement.
Le quatrième axe porte enfin sur le renforcement de la collaboration avec le ministère de tutelle et l’accompagnement de sa transformation numérique, avec notamment la mise en place d’une plateforme physique pour accélérer les chantiers de digitalisation prioritaires du ministère.
Un partenariat dans la continuité
Ce nouveau partenariat capitalise sur des réalisations majeures depuis le démarrage de la collaboration, en 2014, entre le ministère et la Fondation OCP, rappelant, dans ce cadre, la mise en place du lycée d’excellence de Benguérir (1.800 élèves), le parrainage de 60 écoles publiques (30.000 élèves), de 27 centres de classes préparatoires aux Grandes écoles (9.000 étudiants) et de 5 centres de formation des professeurs.
L’appui de la Fondation OCP au ministère a porté sur différents volets tels que la mise à niveau de l’infrastructure, l’acquisition d’équipements et d’ouvrages, le renforcement des capacités des acteurs, l’enrichissement pédagogique du programme scolaire ou la création de plateformes digitales.