Qui pour gouverner Bank Al-Maghrib?

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib . DR

Revue de presseKiosque360. L’année 2020 marquera certainement un tournant pour Bank Al-Maghrib. Le mandat du wali et des administrateurs indépendants seraient remis en jeu. Explications.

Le 18/12/2019 à 22h26

La gouvernance de Bank Al-Maghrib a été au cœur de la traditionnelle réunion post-conseil qui s’est tenue mardi 17 décembre dernier. C’est ce que rapporte L’Economiste dans son édition de ce jeudi 19 décembre. Le journal pose clairement la question de la succession de Abdellatif Jouahri. «Il est probable qu'un changement intervienne à la tête de Bank Al-Maghrib l'année prochaine», assure le quotidien, avant de tempérer son propos: «Cette décision relève du pouvoir discrétionnaire du Roi», qui pourrait reconduire l’actuel gouverneur de centrale marocaine, lequel a passé 16 ans à la tête de BAM mais n’ayant exercé que quelques mois sous les nouveaux statuts de la Banque centrale.

Justement, selon les nouveaux statuts de la Banque centrale en vigueur depuis juillet 2019, le wali est nommé pour un mandat de six ans, renouvelable une fois. «Les visages des administrateurs indépendants pourraient également changer en 2020. Les six [administrateurs] sont désignés par le chef de gouvernement sur proposition du wali (3) et du ministre des Finances (3). Ils sont nommés pour six ans non renouvelables. Leurs sièges sont renouvelables par tiers tous les deux ans.»

Pour ce qui est du dispositif de soutien aux TPME, L’Economiste annonce sa mise en place «dès la première semaine de janvier», sachant que «les deux derniers mois ont servi à l'assemblage des pièces du puzzle pour avoir une action cohérente, efficiente, efficace et rapide». BAM, de son côté, agira sur les conditions de refinancement des banques auprès d'elle.

En matière de taux directeur, le quotidien indique, reprenant les dires de Abdellatif Jouahri, que «le marché demandait une baisse du taux à une vue de court terme» alors que l’appréciation de la Banque centrale se fait sur un horizon moyen et long-terme. Il n’est pas question, pour l'institut d’émission «de gaspiller toutes les munitions à sa disposition». En effet, une baisse du taux directeur n’assure pas le fait que les banques la répercutent sur les taux débiteurs mais impactera immédiatement, en revanche, la rémunération de l'épargne.

Par Rachid Al Arbi
Le 18/12/2019 à 22h26