L'argent vient du Nord, l'expertise du Sud. Ce scénario pourrait résumer, en quelque sorte, l'opération de rachat qui pourrait aboutir dans le dossier la Samir, peut-on lire dans les colonnes de L'Economiste, dans son édition du 16 mars. Dix candidats se sont déclarés. Leurs offres sont en cours d'examen afin de choisir la plus valable d'entre elles. La justice n'est tenue à aucun délai de réponse, rapporte le quotidien.
La cession de l'unique raffineur marocain a été lancée le 8 février 2017 par la Cour d'appel de commerce de Casablanca. Les candidats avaient 30 jours pour se déclarer. Le délai de remise des manifestations d'offre a pris fin vendredi 10 mars. Puisque c'est un jour ouvrable, la justice n'a fermé ses portes aux offreurs que le lundi suivant. Une manière aussi de se montrer le plus prudent possible afin d'éviter toute éventuelle contestation future, commente un avocat d'affaires dans les colonnes de L’Economiste.
Il va sans dire que ceux qui sont sérieusement intéressés par la reprise de la Samir ont pris les devants. Les 10 candidats en lice sont américains, européens et arabes. Il n’y a finalement aucun repreneur marocain parmi eux. Le tribunal a exigé que l'offre comporte un prix de cession, ses modalités de règlement, la date de réalisation de la cession ainsi que les garanties d'exécution de l'offre. D'autres conditions portent sur la valeur ajoutée économique, sociale, environnementale et financière attendue de l'investissement. Les candidats à la reprise de la compagnie devraient également présenter les bilans et annexes de leurs trois dernières années d'activité.
Pour l'heure, aucun détail ne filtre sur les offres. L'expertise judiciaire a évalué le patrimoine de la Samir à 21 milliards de dirhams. À ce jour, seuls deux prétendants sont connus, soit Studio Mazetti et Partners, cabinet d'avocats italien qui agit pour le compte d'un client resté anonyme, et Anglo Energy DMCC. Leurs offres respectives n’ont pas dépassé les 32 milliards de dirhams. Il est presque certain que les autres concurrents ne dépasseront pas ce montant. Sur les 20 candidats annoncés initialement, seule la moitié a été finalement retenue par le tribunal.