Au moment où les partis de la majorité traînent les pieds pour trouver une issue honorable à la crise gouvernementale, l’état des finances publiques continue de se dégrader. Preuve en est, le déficit budgétaire qui ne cesse de se creuser pour atteindre les 21,3 milliards de DH, nous apprend L’Economiste de ce mercredi 22 mai. "21 milliards de DH confirmés", le titre du quotidien économique en dit long sur l’urgence de la situation. En une année, ce déficit a doublé, précise le journal qui décrypte les derniers chiffres officiels des finances publiques.
Comment en est-on arrivé là ?
Cela s’explique par le déséquilibre entre les recettes et les dépenses ordinaires. Les Eco revient lui aussi sur les derniers indicateurs économiques. Déficit budgétaire, resserrement des crédits à l’économie, recul des recettes fiscales… les mauvais signaux se suivent et se ressemblent pour reprendre les propos du quotidien économique.
Heureusement, l’agriculture sauve la mise, précise le journal. Les Eco révèle à sa Une que le ministère des Finances "préparerait une levée internationale des plus périlleuses". Le quotidien parle d’un emprunt de 1 milliard de dollars pour faire face à la situation critique que traverse l’économie nationale. Cette sortie à l’international intervient à quelques semaines de la mission du FMI (Fonds monétaire international) au Maroc. Une mission visant à évaluer les réformes sur lesquelles s’est engagé le royaume.
Le FMI n’arrête pas, depuis quelques semaines, d’alerter l’Exécutif quant à la dégradation des finances publiques. Au rythme où vont les choses, on se demande si l’Exécutif a la capacité de faire face à cette situation économique critique. Les réformes tardent à venir, les investisseurs s’inquiètent, la classe ouvrière est sous tension,… qu’attend le gouvernement pour agir ?