Projet Xlinks: la firme britannique recrute l’un des artisans du câble sous-marin reliant le Royaume-Uni et la Norvège

Câbles sous-marins. 

Câbles sous-marins.  . DR

La firme londonienne Xlinks qui veut lancer un gigantesque parc solaire et éolien dans la région de Guelmim-Oued Noun, vient de recruter l'un des concepteurs du North Sea Link, le plus long câble électrique sous-marin du monde.

Le 08/02/2022 à 10h27

Après avoir coopté Ian Davis, ex-président de Rolls-Royce, qui a intégré son conseil d’administration le 13 décembre dernier, la firme londonienne Xlinks vient de recruter Nigel Wiliams, qui l'a rejoint en janvier en tant que directeur de projet, chargé du volet interconnexion, indique Africa Intelligence, dans sa dernière édition électronique.

Cet ingénieur diplômé de la Bristol University travaillait jusqu'ici pour la National Grid, l'entreprise qui gère le réseau haute tension britannique. Après en avoir été le patron opérationnel, Nigel Williams avait été nommé en 2015 directeur du projet North Sea Link, le câble à haute tension reliant les réseaux électriques britanniques et norvégiens, le plus long du monde (720 km), d'une capacité de 1,4 GW.

Chez Xlinks, Nigel Wiliams rejoint d'autres poids lourds des énergies renouvelables dont Paddy Padmanathan, par ailleurs directeur général du saoudien Acwa Power. Ce dernier a été l'un des artisans du rapprochement entre Acwa Power et l'agence marocaine de l'énergie durable, Masen, pour la construction de la centrale solaire de Ouarzazate (580 MW).

La firme britannique s’active déjà pour lancer les travaux exploratoires. Fin janvier dernier, elle a lancé un appel d’offres pour la «réalisation des études géophysiques et géotechniques marines tout le long du tracé du câble d'interconnexion HVDC entre le Maroc et le Royaume-Uni».

L’étude géotechnique vise à fournir des informations détaillées sur les caractéristiques géologiques du sous-sol marin le long de la route d’interconnexion (3800 km) qui passe par l’Espagne, le Portugal, et la France.

Ce marché estimé à 15 millions d'euros est géré par son directeur des achats, Stephen Kennedy, tout juste débauché de ScottishPower, où il occupait les mêmes fonctions.

Une entreprise a aussi été désignée voilà quelques mois pour installer des mâts de mesure éoliens sur les sites des futures centrales, mais les travaux sur le terrain n'ont pas encore débuté, explique Africa Intelligence.

Par Ayoub Khattabi
Le 08/02/2022 à 10h27