Les finances publiques affichent une bonne santé. Le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a indiqué que les recettes fiscales ont augmenté de près de 5% au 31 mai dernier pour atteindre 4,9 milliards de dirhams. Une donne qui permet de tenir le cap des programmes sociaux initiés. Dans des propos tenus en réponse à des questions orales à la Chambre des représentants sur «Le financement du chantier de la protection sociale», le ministre délégué a relevé que les ressources du Fonds de cohésion sociale devraient atteindre 23 milliards de dirhams d’ici la fin de l’année en cours.
A cet égard, il a expliqué que jusqu’à fin mai dernier, le solde du Fonds s’élevait à 12 milliards de dirhams, auxquels s’ajoutent 8 milliards de dirhams de solde reporté et 3 milliards de dirhams de ressources prévues du Fonds d’ici la fin de l’année, notant que ces crédits permettront le versement de 9,5 milliards de dirhams au profit des personnes incapables de s’acquitter des cotisations de l’AMO, et le financement de la partie restante au cours de l’année dans le cadre du transfert des allocations familiales.
Il a aussi fait savoir que le gouvernement a maintenu tous les programmes sociaux en faveur des veuves ainsi que le programme «Tayssir», à hauteur de 2,5 milliards de dirhams, ajoutant que le financement du chantier de la protection sociale est géré de manière maîtrisée.
Pour rappel, le gouvernement avait pris la décision d’ouvrir des crédits supplémentaires, encouragé par les marges disponibles au niveau de la dynamique des ressources et des dépenses de compensation et de l’évolution de la conjoncture qui impose le réarrangement des priorités en matière de dépenses.
Ainsi, des crédits supplémentaires préliminaires de 10 milliards de dirhams avaient été ouverts. Ces crédits sont destinés à l’appui financier de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) à hauteur de 4 milliards de dirhams, la couverture des dépenses additionnelles de la mise en œuvre du programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 (1,5 milliard de dirhams), la mise en œuvre de la feuille de route stratégique pour le secteur du tourisme 2023-2026 (1,2 milliard de dirhams) et la couverture de certaines dépenses visant à faire face aux répercussions de la hausse des prix des produits alimentaires sur le pouvoir d’achat des citoyens (3,3 milliards de dirhams).