Professionnels du pain: l’Etat à la rescousse

Le secteur de la boulangerie-pâtisserie bénéficiera d’un nouveau contrat-programme dont la signature est prévue en 2025.. DR

Revue de presseLe gouvernement est déterminé à mettre à niveau un secteur en difficulté, marqué par la hausse des coûts de production et la concurrence déloyale de l’informel. Un nouveau contrat-programme est en préparation. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Économiste.

Le 24/12/2024 à 21h57

Le secteur de la boulangerie-pâtisserie bénéficiera d’un nouveau contrat-programme dont la signature est prévue en 2025. C’est ce qu’indique le quotidien L’Économiste dans son édition du mercredi 25 décembre, précisant que cet accord sera conclu entre la Fédération nationale de la boulangerie-pâtisserie (FNBP) et trois ministères: l’Intérieur, les Finances, l’Industrie et l’Agriculture.

«L’accord est prêt. Le gouvernement est déterminé à mettre à niveau un secteur confronté à de nombreux problèmes, notamment la hausse des coûts de production et la concurrence déloyale de l’informel. De petites boulangeries, installées dans des garages, prolifèrent sans respecter les normes d’hygiène», affirme Lahoucine Azzaz, président délégué de la Fédération nationale de la boulangerie-pâtisserie (FNBP), cité par L’Économiste.

Très attendu, ce nouveau contrat-programme, qui succède à celui de 2011-2015, constitue une véritable bouffée d’air pour le secteur. Élaboré en 2018 à partir d’une enquête nationale menée par le ministère de l’Agriculture, sa mise en œuvre avait été retardée par la pandémie de Covid-19. Prévu sur une période de cinq ans, l’accord sera financé par le gouvernement à hauteur de 775 millions de dirhams.

Première mesure actée: le maintien du prix du pain de base à 1,20 dirham. «Parmi les priorités, figure également l’élaboration d’un cahier des charges définissant une nomenclature pour les boulangeries-pâtisseries modernes et traditionnelles, les normes d’hygiène et de sécurité, ainsi que des standards pour certains produits phares», rapporte le journal.

Le deuxième axe de cette stratégie vise la structuration du secteur par le renforcement de l’organisation et de la gouvernance. Le troisième axe porte sur la sensibilisation des acteurs aux bonnes pratiques d’hygiène et à la valorisation des produits. Enfin, le dernier axe concerne la mise à niveau et le renforcement de la compétitivité du secteur. «À ce sujet, le gouvernement prévoit un dispositif d’accompagnement pour les boulangeries modernes et traditionnelles, incluant un soutien au renouvellement des équipements et leur mise en conformité avec le cahier des charges, ainsi que l’octroi de primes de renouvellement», ajoute l’article.

Un appui sera également accordé pour permettre aux boulangeries et pâtisseries de mettre en œuvre leurs stratégies de croissance et de développement. Les professionnels auront la possibilité de bénéficier d’un crédit bancaire à court terme grâce à une garantie de l’État.

Le gouvernement s’engage par ailleurs à encourager et accompagner les acteurs informels, tels que les revendeurs, qui souhaitent se formaliser, en leur proposant, sous certaines conditions, un passage au statut d’auto-entrepreneur.

Par Lamia Elouali
Le 24/12/2024 à 21h57