Recrutement, profils des recrues, salaires, pouvoir d’achat, CNSS, respect de la législation du travail... Autant d’indicateurs qui ont été passés au peigne fin par la tutelle, dans son dernier rapport sur «le marché du travail en 2018». Ce document élaboré par la direction de l’Observatoire national du marché du travail fait un cadrage statistique rétrospectif des différentes dimensions du marché du travail et présente la situation tout en décryptant les tendances d’évolution de l’offre et de la demande du travail, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 25 novembre.
La population en âge de travailler a atteint le nombre de 25.950.000 personnes. Parmi elles, 11.979.000 sont des actifs et 13.970.000 des inactifs se situant, donc, en dehors du marché du travail. De son côté, le taux de chômage a atteint 9,8% (soit 1.168.000 personnes) et présente des disparités importantes selon le milieu de résidence, l’âge et le diplôme. Il reste plus élevé parmi les actifs urbains (14,2%), les jeunes âgés de 15 à 24 ans (26,0%) et les diplômés (17,1%). Parallèlement, 300.000 diplômés des universités (publiques et privées), des établissements de la formation des cadres et de la formation professionnelle, font leur entrée annuellement dans le marché du travail. En 2017, ils étaient 307.800, dont 186.333 lauréats de la formation professionnelle. En 2018, l’économie nationale a créé 112.000 emplois.
Pour ce qui est du volume de l’emploi, celui-ci est constitué à 48,8% du salariat, 30,3% des indépendants, 16% des aides familiales et 2,4% des employeurs. Selon le ministère, il en ressort également la faible qualité de l’emploi et la prévalence du sous-emploi. Pour preuve, le sous-emploi a touché plus d’un million d’actifs occupés âgés de 15 ans et plus, soit un taux de sous-emploi de 9,6% en 2018. Ce taux s’accentue encore plus dans le secteur du BTP (15,1%).
Les résultats de l’enquête de veille prospective de l’Anapec sur l’évolution de l’emploi à court terme révèlent que le besoin prévisionnel national en recrutement s’élève à 89.391 à la fin de l’année 2019, dont 63% sont concentrés sur l’axe Casablanca-Rabat-Tanger. Dans le même sens, la demande se fait également sentir dans le secteur de l’automobile qui enregistre 29% des besoins de recrutement. Il est suivi des activités de services administratifs et de soutien (17%). En revanche, la part du secteur des nouvelles technologies est en baisse de 11 points, comparé à 2017, enregistrant 11% en 2018 contre 22% en 2017.









