PLF 2020: le coup de sang de l'Asmex

Des conteneurs dans un port. (Photo d'illustration)

Des conteneurs dans un port. (Photo d'illustration) . DR

L'association des exportateurs marocains demande de surseoir aux mesures proposées par le PLF 2020. Un comité de crise a été créé au sein de l’ASMEX. Il s’inquiète de "la rupture de la confiance dans le partenariat public-privé pour l’environnement des affaires".

Le 31/10/2019 à 16h21

Suite au communiqué de presse diffusé par l’Asmex pour dénoncer les mesures "désastreuses" du PLF 2020, touchant le secteur exportateur, un comité de crise a été constitué par l’ensemble des branches exportatrices. Celui-ci s’est réuni le 30 octobre 2019 au siège de l’Association. Après examen approfondi desdites mesures, le comité de crise "reconfirme que le projet de loi de finances 2020 présente effectivement des risques majeurs pour le devenir des exportations nationales", lit-on dans un communiqué.

Le comité de crise s’inquiète de la rupture de la confiance dans le partenariat public-privé pour l’environnement des affaires au Maroc. "Au moment où les exportateurs s’attendaient à la mise en œuvre des incitations fiscales remises au ministre des Finances lors des Assises sur la Fiscalité, placées sous le thème de l’équité fiscale, ils se retrouvent, d’une manière inéquitable, face à l’annulation unilatérale du seul avantage dont ils bénéficiaient", indique-t-on.

Cet avantage ne faisait que compenser les surcoûts de facteurs de production et contribuait à faire face à la vive concurrence sur les marchés internationaux.

"Les exportateurs marocains n’ayant pas été consultés los de la préparation du PLF 2020 et de l’étude d’impact annoncée, ne peuvent adhérer aux mesures de ce projet", annoncent-ils.

A l’issue de cette première réunion, le comité de crise a conclu que les exportateurs sont dans la légitimité de demander de surseoir et de reporter, d’au moins 5 ans, l’application de ces mesures.

Le comité urge d’engager des examens et des études approfondies, dans le cadre d’une concertation avec les exportateurs, pour aboutir à des solutions qui ne gêneraient pas le Maroc vis-à-vis de ses partenaires internationaux," mais qui permettraient d’abord de préserver les emplois nécessaires aux équilibres sociaux et les parts des marchés du Maroc à l’international".

Par Youssef Bellarbi
Le 31/10/2019 à 16h21