L’Organisation mondiale du commerce (OMC) anticipe une reprise progressive du commerce mondial en 2024. Dans son dernier rapport intitulé «Perspectives et statistiques du commerce mondial», l’OMC s’attend à ce que les pressions inflationnistes diminuent en 2024, rapporte l’hebdomadaire La Vie Éco.
D’après l’OMC, cette baisse de la pression inflationniste permettrait aux revenus réels de reprendre leur croissance cette année, notamment dans les économies avancées.
Le rapport souligne ainsi que la demande de produits manufacturés a été fortement impactée par les prix élevés de l’énergie et l’inflation, ce qui a entraîné une diminution de 1,2% du commerce mondial des marchandises en volume en 2023.
La croissance du PIB mondial restera stable dans l’ensemble au cours des deux années à venir, pour atteindre 2,6% en 2024 et 2,7% en 2025.
Si elle n’a pas fait de prévisions pour le commerce mondial des services, l’OMC note néanmoins qu’il a augmenté de 9% en 2023. Dans ce sens, les événements sportifs prévus en Europe pendant l’été (Jeux Olympiques et Euro 2024) devraient favoriser le tourisme et le transport des passagers.
D’après les économistes de l’OMC, les tensions géopolitiques et l’incertitude politique pourraient limiter la reprise du commerce mondial, tandis que les prix des denrées alimentaires et de l’énergie pourraient connaître de fortes augmentations en raison des événements géopolitiques.
«Nous sommes encore dans une période où le commerce est relativement résistant et nous ne voyons absolument pas de démondialisation, mais il y a des signes de fragmentation du commerce mondial», souligne l’économiste en chef de l’OMC, Ralph Ossa.
Dans ce sens, le commerce bilatéral entre les États-Unis et la Chine, qui avait atteint un niveau record en 2022, a enregistré en 2023 une croissance de 30% inférieure à celle des échanges de ces deux pays avec le reste du monde, selon les auteurs du rapport.
Au niveau régional, le rapport prévoit une augmentation rapide des exportations de l’Afrique par rapport à celles de toutes les autres régions en 2024, à savoir de 5,3%, alors que les importations devraient connaître une croissance modérée en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie.