La filière oléagineuse marocaine est sur de bons rails. En se basant sur la tendance haussière observée ces trois dernières années, les acteurs de la filière se fixent pour objectif, à l'horizon 2020, une moyenne de 18 q/ha pour le tournesol, et 20 q/ha pour le colza. Ce qui permettra d'atteindre des volumes de 150.000 tonnes de graines de tournesol et de 82.000 tonnes de graines de colza, soit une production totale de 95.000 tonnes d’huile brute.
Selon «Fellah Trade», une publication du Crédit Agricole du Maroc, cette production devrait couvrir 20% de la consommation nationale en réduisant la dépense en devise, relative aux importations de tourteaux et d'huile, estimée à 8 milliards de dirhams par an.
Afin de soutenir la filière dans son développement, la FOLEA - l’interprofession qui regroupe les principaux transformateurs du royaume et organisation de production- et ses partenaires ont mis à la disposition des agriculteurs un dispositif multipartite incluant l’ensemble des facteurs de production nécessaires. Dans ce cadre, le Crédit Agricole du Maroc propose un financement adéquat avec des conditions avantageuses.
Pour rappel, la production de graines de tournesol qui culminait à 150.000 tonnes par an, au début des années 1990, s’est progressivement effritée pour s’établir à quelque 3.000 tonnes en 2013.
Faute de compétitivité de la filière tournesol locale, le soja importé d’Amérique a fini par s’imposer dans la production d’huile, selon les spécialistes. Ainsi, 98 % de la matière première de l’huile de table consommée au Maroc sont importés.
L’objectif de l’accord signé en avril 2013 dans le cadre du Plan Maroc Vert est de booster la filière, depuis la culture agricole jusqu’à la transformation en huile de table.
Hors autoproduction (olive essentiellement) seulement 1.500 tonnes d'huiles ont été produites au Maroc en 2014, pour une consommation totale de 500.000 tonnes.