Notariat: la course à la présidence

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Revue de presseKiosque360. Casablanca et Rabat jouent un match serré dans la course à la présidence du Conseil national des notaires. Les élections se déroulent ce mercredi 15 juin.

Le 14/06/2016 à 22h08

Après les élections des présidents des Conseils régionaux en avril 2016, place à la course à la présidence du Conseil national! C’est ce que nous annonce L’Economiste, dans son édition du mercredi 15 juin, rappelant que ces élections professionnelles se tiennentà cette date même.

Il n'y a qu'un seul bureau de vote basé à la Cour d'appel de Rabat, alors que la carte judiciaire est répartie en huit arrondissements. Comment expliquer ce décalage? En fait, c'est la loi sur le notariat qui le prévoit. «Il faudrait l’amender de sorte à avoir des bureaux de vote sur tout le territoire national», explique le vice-président du Conseil régional de Rabat, cité par le quotidien. Ce défaut de proximité géographique va certainement peser sur le taux de participation, surtout en ce mois de Ramadan. Pour rappel, il y a eu un peu plus de 500 votants pour l'élection du premier Conseil national de l'ordre des notaires, qui a exercé entre 2013 et 2016. Pourtant, la profession compte à peu près 1.600 notaires confirmés. Toujours selon la loi, seuls les professionnels à jour dans leurs cotisations ont le droit de voter. Les notaires stagiaires sont exclus d'office de ces élections qui portent sur un mandat de trois ans de 2016 à 2019.

S'il y avait cinq candidats déclarés au départ, seuls le président sortant et un autre challenger restent dans la course, sans qu'aucune explication n'ait été donnée au sujet des retraits. Selon le quotidien, nous devrions donc assister à un match entre Casablanca et Rabat. Cette rivalité a d'ailleurs des racines historiques: elle remonte au temps où l'Ordre des notaires était une simple association.

Abdellatif Yagou, le président du plus grand Conseil régional, celui de Casablanca avec ses 270 notaires, reconnaît qu’il y a des alliances, lui qui sympathise avec la position des Conseils régionaux du Sud pour leur légitime revendication d'une démocratie interne dans la prise de décision de l’Ordre. Marrakech et Agadir sont principalement dans la dissidence depuis le début de l'instance créée par la loi de novembre 2011. Me Yagou a bâti sa campagne sur «un notariat fort et solidaire». La réorganisation de l'Ordre et l'unification de la profession font partie de ses priorités. Son challenger, Ahmed Amine Touhami El Ouazzani, hésitait au début à se présenter. «Mon équipe et plusieurs confrères ont insisté pour que je n'abandonne pas le bateau», déclare-t-il en faisant allusion aux projets initiés sous sa présidence par le Conseil national des notaires.

Par Fayçal Ismaili
Le 14/06/2016 à 22h08