Le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, a confirmé dimanche devant le Parlement que le taux d'inflation en 2014 sera ramené à 2% et que le déficit budgétaire sera réduit à 4,8%. Ce déficit budgétaire sera ramené en 2016 à 3,5%. Le taux de croissance sera lui de 4,2% contre 4,8% en 2013. "Nous comptons atteindre un rééquilibrage budgétaire dans les trois prochaines années. La maîtrise de l'inflation quand à elle signifie la protection du pouvoir d'achat des citoyens. Si on maîtrise l'inflation, on va assurer la consommation des ménages et s'il y a consommation, il y a production", a souligné le ministre dans une allocution devant la Chambre des représentants qui a précédé la séance des questions puis celle du vote des amendements et de la première partie (les dépenses) du projet de loi de 2014.
"Le Maroc ne souffre pas d'un modèle de développement et de croissance mais d'un problème budgétaire. Nous sommes devant deux défis, le premier concerne la nécessité de réaliser un vrai décollage économique et le deuxième à trait au souci de parvenir à un rééquilibrage budgétaire", a déclaré Boussaid.
"Notre modèle rénové limitera le chômage à 9%, il accordera un intérêt renforcé pour les petites et moyennes entreprises. Ces PME auront le droit d'accès et de remporter des contrats des marchés publics à hauteur de 20%" a souligné l'argentier du pays.
"La masse salariale atteindra 103 milliards de dirhams et le nombre des étudiants boursiers atteindre à 250.000 personnes", a ajouté Boussaid. Le ministre des Finances a indiqué en outre que l'Etat accordera au titre de cette loi des finances une indemnité de "1.000 dirhams par mois pour tout chômeur diplômé titulaire d'une licence ayant choisi de suivre un programme de formation d'un an en vue de son insertion sur le marché de l'emploi dans le secteur privé".
Dans son intervention, Mohamed Boussaid a dénoncé les manoeuvres algériennes portant atteinte à l' intégrité territoriale, saluant le plan d'autonomie proposé par le Maroc et rendant hommage aux forces de sécurité marocaines, armées, gendarmes, police pour leur grand rôle dans la défense de la patrie.
Après Mohamed Boussaid, la parole a été donné au ministre du Budget, Driss AzamiAl Idrissi. Cette séance parlementaire s'est déroulée en présence du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. La première partie de ce projet de loi sera soumis à une séance relative aux amendements avant son adoption en plénière.