Masen, l'Agence marocaine pour l'énergie durable, accuse certes un certain retard dans son programme de développement des énergies renouvelables, mais compte bien mettre les bouchées doubles et se rattraper.
Selon un rapport sur les Etablissements et entreprises publics (EEP) accompagnant le projet de loi de finances 2022, les réalisations à fin 2020 font ressortir une capacité installée en énergies renouvelables de 3.934 MW, sur une capacité totale installée de 10.627 MW, soit une part de 37% dans le mix électrique national, contre un objectif initial de 42% qui avait été fixé en 2019 par la Stratégie énergétique nationale.
«Au vu des projets en cours et de ceux programmés, l’objectif 2020 ne sera atteint qu’en 2022», indique ce rapport.
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La capacité installée en énergies renouvelables au Maroc est repartie entre le solaire (747 MW), l’éolien (1.387 MW) et l’hydraulique (1.800 MW avec un total de 25 usines hydrauliques).
Les projections pour fin 2021 prévoient une capacité additionnelle de 80 MW en solaire et 36 MW en éolien, alors qu’aucun projet hydraulique n'est prévu pour 2021. Ainsi, la capacité globale en énergies renouvelables cumulée serait de 4.050 MW à fin 2021, soit 37,6% du mix électrique.
Mais à en croire le rapport, ce retard pourrait être vite comblé. En effet, l’objectif à l’horizon 2030, fixé à 52% du mix électrique nationale sur hautes orientations royales, pourrait être atteint dès 2025. Le rapport indique de plus que les projections réalisées par Masen tablent sur une part des énergies renouvelables de 64,3% dans le mix électrique en 2030, pour une capacité globale installée de 20.254 MW et une marge de réserve de 12,2%.