Les fabricants de matériaux de construction n'en démordent pas. Réunis sous la bannière de la FMC, ils remontent au créneau pour faire tomber les taxes parafiscales qui grèvent le secteur. En septembre dernier, ils ont adressé une lettre au chef du gouvernement. A présent, ils apportent de nouveaux éléments à leur requête à travers une étude sur l'impact de ces taxes, annonce La Vie Eco, dans son édition du 4 novembre.
Il en ressort que les taxes spéciales appliquées aux matériaux de construction (150 DH/T pour le ciment, 10 DH/m3 pour le sable de concassage, 25 DH/m3 pour le sable de mer et 100 DH/T le rond à béton) ont induit une inflation des prix non négligeable.
L'étude estime que la taxe spéciale sur le ciment, depuis son instauration en 2002, est responsable à elle seule d'une hausse de 18% du prix de ce matériau.
Le prélèvement sur le sable, introduit tout juste depuis 2013, a déjà causé une envolée du prix de ce produit de 15%. La taxe sur le rond à béton, introduite aussi il y a près de trois ans, a induit pour sa part un renchérissement de 2% des tarifs. Répercutées sur le consommateur, ces augmentations ont causé une hausse de prix de 5.000 DH du logement moyen standing, selon l'étude de la FMC.
Pour limiter les dégâts sur le chiffre d'affaires et les marges, beaucoup d'industriels ont basculé vers l'informel. Dans ce sillage, une véritable pagaille s'est installée dans le secteur du sable, avec prolifération de dépôts à proximité des axes routiers où de faux producteurs procèdent à des mélanges non contrôlés et autres activités “illégales”.