La masse salariale de l’Etat va augmenter dès 2020. Dans son édition du jour, L’Economiste révèle que «les dépenses de personnel vont englober les traitements, salaires et indemnités ainsi que les cotisations de l'Etat au titre de la prévoyance sociale et de la retraite», comme prévu dans la loi organique relative à loi de finances (LOF).
Il faut dire que les charges de personnel représentent le 1e poste de dépenses budgétaire avec 112,15 milliards de DH cette année. Même si, selon le quotidien, «ce montant est loin de refléter le poids réel des charges du personnel». Il y a les cotisations liées à la prévoyance sociale qui tournent autour de 17 à 18 milliards de DH et les transferts effectués au profit des établissements publics non marchands en crédits de fonctionnement. Ceux-ci sont pour leur majorité destinés à couvrir leurs charges du personnel.
Même chose pour certains Comptes Spéciaux du Trésor qui supportent «pour une partie de leurs dépenses, des salaires, des émoluments et des gratifications servis à certaines catégories du personnel de l’Etat». De quoi, comme le rappelle le journal, affecter la lisibilité des dépenses réelles afférentes à cette catégorie normalement imputée au budget général.
Justement, L’Economiste assure que «l'application de l'article 15 de la loi organique relative à la loi de finances va instaurer plus de lisibilité et de transparence et surtout donner une idée précise sur le poids réel des dépenses du personnel». Le quotidien croit également savoir que d'autres mesures de la loi organique des Finances seront déployées, l’an prochain, comme l'introduction de la comptabilité d’analyse des coûts ou l'accompagnement du projet de règlement de la loi de finances par le rapport annuel de performance et le rapport d’audit de performance.
Le journal précise que le déploiement des mesures de la loi organique relative à loi de finance a démarré en 2016. Depuis, «plusieurs mesures ont été mises en œuvre dont l'interdiction des autorisations d’engagement par anticipation au niveau des dépenses de fonctionnement du budget général et l'interdiction d’inclure les dépenses de fonctionnement au niveau du budget d’investissement». D’autres mesures comme la réduction des catégories des Comptes spéciaux de Trésor et l'adoption des nouvelles règles concernant leur création et leur utilisation devaient aussi être activées.