Le Fonds monétaire international (FMI) appelle le Maroc à rendre son système fiscal plus efficient. C’est l’une des remarques phares formulées par la mission du FMI qui a séjourné dans le royaume du 16 novembre au 1er décembre 2016 et ce, dans le cadre des consultations annuelles pour l’année 2016 au titre de l’article IV et de la 1ère revue de la Ligne de Précaution et de Liquidité (LPL).
La mission souligne que sur le plan budgétaire, l’évolution jusqu’à fin septembre est en phase avec l’objectif de déficit de 3,5 % du PIB pour 2016. Cependant, à moyen terme, «les réformes visant à rendre le système fiscal plus efficient et plus équitable devraient être accélérées», souligne la mission du FMI.
Ceci devrait passer par un élargissement de l’assiette fiscale et par le renforcement de la lutte contre la fraude. Ces efforts permettraient ainsi, selon la mission, de soutenir les investissements dans les infrastructures, la santé, l’éducation et la protection sociale, et de réduire la dette publique.
«En effet, même si la dette est soutenable et en mesure de résister à divers chocs, sa réduction permettra d’accroître les marges de manœuvre budgétaires», explique le FMI. Par ailleurs, la maîtrise des risques liés à la décentralisation budgétaire nécessitera une bonne gouvernance, de la transparence et de la discipline budgétaire dans les collectivités territoriales, et la mission soutient les efforts en cours dans ce domaine.