Marché monétaire: pression sur les liquidités

Les pirates pouvaient commander à distance des distributeurs automatiques de billets, qu'ils programmaient pour distribuer de l'argent à un moment précis.

Les pirates pouvaient commander à distance des distributeurs automatiques de billets, qu'ils programmaient pour distribuer de l'argent à un moment précis. . AFP

Revue de presseKiosque360. Les besoins en liquidités ont atteint des niveaux stratosphériques durant le mois d’août. La situation est telle que Bank Al-Maghrib (BAM) vient de décider d’injecter plus de liquidités sur le marché.

Le 25/09/2019 à 03h06

On comprend maintenant pourquoi certains GAB (Guichets automatiques bancaires) étaient à sec en août. En effet, c’est un nouveau record de consommation qui a été pulvérisé pendant ce mois. C’est ce que laissent entendre les dernières statistiques publiées par la banque centrale, reprises dans un article publié dans l’édition du 25 septembre du quotidien Aujourd’hui le Maroc.

Les besoins en liquidités bancaires sont considérés comme un thermomètre renseignant notamment sur le niveau de consommation et crédits. Bank Al-Maghrib (BAM) nous apprend ainsi que les besoins en liquidités ont atteint des niveaux stratosphériques par semaine en août. «Reflétant essentiellement l’expansion de la circulation fiduciaire, le besoin en liquidités bancaires s’est creusé à 95,5 milliards de dirhams en moyenne hebdomadaire en août», explique la banque centrale.

La situation est telle que BAM vient de décider d’injecter plus de liquidités sur le marché. Ce fut d’ailleurs l’une des décisions phares du dernier Conseil de Bank Al-Maghrib tenu le mardi 24 septembre. «Au regard de la persistance de besoins importants de liquidités bancaires sur l’horizon de prévision, le Conseil a décidé de réduire le taux de la réserve monétaire de 4 à 2%, permettant ainsi une injection permanente d’un peu plus de 11 milliards de dirhams», explique la banque centrale qui a cependant décidé de maintenir son taux directeur inchangé. «Sur la base de ces évaluations, notamment celles des prévisions à moyen terme de l’inflation, de la croissance, des comptes extérieurs, des conditions monétaires et des finances publiques, le Conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur de 2,25% reste approprié et a décidé de le maintenir inchangé».

S’agissant de l’inflation, les responsables de BAM affirment que le Conseil a noté qu’après s’être établie à 1,9% en 2018, «l’inflation a nettement ralenti, se situant à 0,2% en moyenne sur les huit premiers mois de l’année, en relation notamment avec la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils». Selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, elle devrait continuer à évoluer à des niveaux faibles au cours des prochains mois pour ressortir à 0,4% sur l’ensemble de l’année. En 2020, elle s’accélérerait à 1,2%, tirée par sa composante sous-jacente qui, sous l’effet notamment de la reprise attendue de la demande intérieure, atteindrait 1,6% après 0,7% prévu en 2019.

Par Fayçal Ismaili
Le 25/09/2019 à 03h06