Les éditeurs de manuels scolaires sont catégoriques: il n’y a pas de pénurie sur le marché, et encore moins de perturbations d’approvisionnement, peut-on lire dans les colonnes de L’Economiste daté de ce 5 septembre.
Aujourd’hui, la filière des éditeurs de manuels scolaires pèse pour un chiffre d’affaires de 900 millions de dirhams. Un business qui englobe aussi bien les manuels scolaires du public et du privé que ceux destinés à être importés. Au total, l’écosystème tourne autour d’une trentaine d’éditeurs et une dizaine d’imprimeurs spécialisés, pour 30 millions de manuels imprimés chaque année.
L’essentiel est sous-traité à l’étranger, essentiellement en Italie et en Espagne. Cette sous-traitance n’est pas liée à des considérations de compétences techniques locales. Elle est plutôt due au retard d’octroi de l’autorisation de réédition. Ce qui représente un manque à gagner important pour la filière marocaine. Sur 30 millions de livres édités annuellement, uniquement 12 à 14 millions sont imprimés localement.
Par ailleurs, le prix de vente des manuels de l’enseignement public sont restés figés depuis 2002. Ils varient entre 7 et 15 dirhams. A titre d’exemple, quatre livres de la première année primaire coûtent 42 dirhams. Ce qui n’est pas le cas pour l’enseignement privé où les tarifs sont beaucoup plus élevés. En moyenne, un ménage dépense entre 1.500 et 2.500 dirhams en fournitures scolaires pour chaque enfant inscrit dans le privé.