A Fnideq, près de Bab Sebta, c’est le calme plat. Et pourtant, nombreux ont été les appels à un rassemblement de candidats à l’immigration clandestine en vue d’un assaut massif sur ce point séparant la ville du Nord du préside occupé. Rendez-vous était pris le 30 septembre. Il n’en fut rien, assurent des sources autorisées au quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui revient sur le sujet dans son édition du mardi 1er octobre. Ainsi, «aucun mouvement suspect n’a été détecté et les opérations de ratissage menées par les forces de l’ordre depuis deux jours se poursuivent normalement et sans incidents», lit-on.
En multipliant leurs appels à un nouvel assaut, les initiateurs de ce mouvement voulaient retenter l’essai avorté le 15 septembre dernier. La forte mobilisation des forces de l’ordre les en a visiblement dissuadés. Les patrouilles de police étaient omniprésentes à Findeq et des barrages de sécurité ont été installés dans les entrées de la ville, ainsi que dans sa région.
Depuis dimanche matin, un important dispositif sécuritaire a en effet été déployé sur l’ensemble des axes routiers menant au préside occupé de Sebta, depuis M’diq jusqu’à Fnideq et Belyounech. Des centaines d’agents de sécurité ont été mobilisés, parmi lesquels des forces de police, des gendarmes et des forces auxiliaires. «Les opérations de ratissage ont également concerné les bois et forêts entourant la région afin d’éviter tout rassemblement de migrants avant un éventuel assaut», précise Al Ahdath Al Maghribia.
Le 15 septembre dernier, ils étaient à peu près 3.000 à tenter le passage de force vers Sebta. L’opération a été avortée. Les autorités ayant veillé, en premier lieu, à garantir la sécurité des personnes qui avaient tenté d’immigrer illégalement, aucun décès n’a été enregistré parmi elles.
Quelque 152 personnes ont été déférées devant la justice pour incitation à l’immigration illégale. Parmi les personnes arrêtées, figurent également des ressortissants algériens et tunisiens, dont une grande majorité a été rapatriée. Au moins deux Algériens, une «influenceuse» sur TikTok et un footballeur, ont été présentés devant la justice pour incitation à l’immigration clandestine.