Le projet de loi des finances est loin d'ête à la hauteur des attentes de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Du moins à en juger un communiqué incendiaire diffusé samedi par le patronat marocain. Selon la CGEM, "le projet de loi de Finances, basé sur une logique de ressources, ne contient pas de mesures susceptibles de favoriser la croissance, de renforcer la compétitivité des entreprises marocaines, et ne comporte aucun outil de relance de l’économie".
Dans ce communiqué, la confédération tire la sonnette d'alarme à propos de la réforme de la TVA. "La réforme de la TVA a pourtant été retenue comme principale recommandation lors des assises de la fiscalité et s’est traduite dans les faits par de simples hausses de taux, aggravant les problèmes de butoir et l’ampleur des crédits de remboursement de TVA. Des remboursements que l’Etat s’est engagé a accélérer sans apporter de solution concrète", déplore la CGEM. Dans le même registre, "la CGEM s’alarme de la prolifération des taxes parafiscales qui viennent alourdir le coût des intrants et créer une iniquité fiscale favorisant les importations au détriment du tissu productif national". Et d'appeller à "la mise en place d’une loi-cadre fixant les orientations de l’Etat en matière de fiscalité et reposant sur une stratégie économique cohérente en vue de donner de la visibilité aux entreprises". Dans son communiqué, la CGEM appelle le gouvernement "à accélérer le processus et faire preuve d’innovation pour une réelle relance de l’économie".