Mohamed Boussaid donne le coup d’envoi du débat parlementaire sur le projet de Loi de Finances. C’est ce qu’on peut lire dans les colonnes du quotidien Aujourd’hui le Maroc qui, dans son édition du 25 octobre, rappelle que l’argentier du royaume a présenté, devant les parlementaires des deux Chambres, les détails du projet de budget 2018.
Le quotidien, dans un dossier assez étoffé, a décidé de zoomer sur les rapports accompagnant le projet de Loi de Finances et traitant de différentes charges et recettes de l’Etat. On y apprend ainsi que les dépenses prévisionnelles de l’Etat gérées de manière autonome (Segma) pour l’année 2018 s’établissent à 2,8 milliards de dirhams. Dans le lot, les Segma relevant du ministère de la Santé devraient consacrer à l’investissement quelque 84 millions de dirhams, alors que ceux relevant du département du Tourisme devraient lui consacrer 51,3 millions de dirhams.
Par rapport aux investissements des établissements et entreprises publics (EEP), on retrouve, comme d’habitude, les grandes enseignes de l’Etat que sont l'OCP, l'ONEE, la CDG et l'ONCF. A noter, par ailleurs, que 90% des investissements des EEP couvrent huit secteurs d’activité et que plus de la moitié de la cagnotte (107 milliards de dirhams) est concentré sur les deux régions de Casablanca et Rabat.
Au niveau des 19.265 postes budgétaires prévus pour 2018, les ministères de l’Intérieur, de la Santé et de la Défense nationale sont les plus demandeurs. Concernant les comptes spéciaux du Trésor, les dépenses frôlent les 79 milliards de dirhams, soit 11% de plus qu’une année auparavant. Enfin, les dépenses fiscales (exonérations) continuent d'augmenter tant en nombre qu’en volume. Le nombre des mesures recensées est passé de 407 en 2016 à 418 en 2017, alors que le montant marque une augmentation de 3% pour s’établir à 33 milliards de dirhams.