Après deux ans d’absence, la Très petite entreprise (TPE) s’invite en force au processus d’élaboration de la loi de Finances. Mardi dernier, le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a rencontré les représentants du secteur pour discuter des principales mesures à introduire dans le cadre de la loi de Finances 2018, nous annonce ainsi Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 5 octobre.
Environ sept mesures prioritaires ont été présentées au chef du gouvernement. Pour les représentants du secteur, cette rencontre avec le chef de l’Exécutif a été l’occasion de revenir sur les points préalablement présentés lors d’une réunion tenue en juillet dernier et dont la mesure phare portait sur une amnistie aux TPE en difficulté. Une période de deux, voire trois ans, est souhaitable pour ces petites structures entrepreneuriales. La confédération des TPE appelle aussi l’administration fiscale et la CNSS à leur accorder des attestations pour pouvoir soumissionner aux marchés publics.
En ce qui concerne le financement, l’accent a été mis sur le rôle que jouent les associations de micro-crédit pour appuyer la réalisation des projets de TPE. Les représentants du secteur proposent donc que ces associations augmentent leur plafond de micro-crédit de 50.000 dirhams à 150.000 dirhams, voire 200.000 dirhams, avec un taux inférieur à celui appliqué actuellement et une rallonge de la durée de remboursement. Ceci permettrait à une grande partie des TPE d’accéder au financement, en attendant de bénéficier de mesures bancaires incitatives, affirme la Confédération de la Très petite entreprise.
Les commandes publiques figurent également parmi les propositions soumises au chef du gouvernement. La loi du marché public, notamment le quota de 20%, devrait incessamment être appliquée dans les régions faisant bénéficier les TPE des budgets locaux des Régions et Provinces. Enfin, en ce qui concerne le foncier, la Confédération de la TPE demande à ce qu’un intérêt particulier soit porté à cette catégorie d’entreprises dans le cadre de la mise en place du Fonds des zones industrielles durables, prévu dans le programme de collaboration avec le Millenium Challenge.