Location de voitures: les opérateurs nient une quelconque hausse des tarifs

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Revue de presseKiosque360. Les loueurs de voiture réfutent les accusations qui leur sont adressées. Ils écartent toutes hausses des prix des voitures de location et s’estiment incompris.

Le 26/08/2021 à 22h49

C’est un simple retour à la normale! La hausse des prix des voitures de location est semble-t-il tout à fait logique. C’est ce qu’affirme Choukra Alla Mahmoud, président de l’Association des loueurs d'Automobiles sans chauffeurs de Marrakech, et vice-président de l’Association des loueurs d'Automobiles sans chauffeurs au Maroc (ALASCAM) dans les colonnes du journal Les Inspirations Eco.

Il soutient que les professionnels étaient, pendant des années, à la merci des grandes entreprises, qui vendent aux touristes des offres packagées comprenant le trajet en avion et la voiture tout le long du séjour, pour une location leur revenant à 12 euros la journée. «Mais pour une PME, ce montant ne représente même pas 50% du prix auquel ces locations devraient être faites». De plus, «le réajustement des prix est un phénomène occasionnel qui dure depuis un mois, voire un mois et demi, et cela résulte d’une longue période d’inactivité où personne ne s'est préoccupé des loueurs de voitures».

Le journal rappelle que le secteur a connu plus de 20 mois d’arrêt total d’activité sans bénéficier ni des aides de l’État, ni d'indemnité forfaitaire de la CNSS. Ce qui s’est traduit, selon lui, par la faillite de plus de 40% des loueurs de voitures. Aujourd’hui, cette hausse des tarifs est justifiée, comme le rapporte Les Inspirations Eco, par la combinaison de plusieurs facteurs, à commencer par «la fermeture de 40% des agences et la mise en vente de plus de 50% des véhicules constituant le parc disponible, du fait des litiges avec les créanciers, notamment les banques et assurances». Ces stocks n’ont, compte tenu de la crise, pu être reconstitués.

Le journal avance que le taux de renouvellement du parc fluctue en moyenne entre 5 et 10% cette année. L’offre de véhicules disponibles ayant fondu comme neige se trouve face à une demande qui a explosé pendant la période estivale, ce qui a créé mécaniquement une flambée des prix.

Le quotidien assure que ces deux mois vont représenter près de 90% des revenus de l'année 2021 et que les prix vont revenir à la baisse car la demande devrait s’estomper. «Les tarifs vont s’inscrire à la baisse à partir du 1er septembre, se stabilisant entre 150 et 200 DH, ce qui est en dessous du prix de revient réel d’un véhicule utilitaire», conclut-il.

Par Rachid Al Arbi
Le 26/08/2021 à 22h49