Le dossier de la SAMIR, spécialisée dans le raffinage, le stockage, le transport et la distribution de produits pétroliers, refait encore une fois surface. Ce mardi 31 janvier 2023, le syndic en charge de la liquidation de la société, sise à Mohammadia, a annoncé l’ouverture de la cession judiciaire de ses actifs.
«Abdelkbir Safadi, le syndic chargé de la liquidation de la SAMIR, annonce l’ouverture de la cession judiciaire des actifs de la société SAMIR conformément à l’ordonnance judiciaire du juge-commissaire n°14-2017 ayant autorisé le syndic judiciaire à recevoir des offres d’achat de la raffinerie SAMIR et de l’ensemble des actifs s’y rattachant à l’exclusion de son passif», lit-on dans l’annonce.
Les investisseurs désirant concourir pour l’achat des actifs de la SAMIR sont invités à présenter des offres accompagnées des garanties nécessaires, et à se conformer aux dispositions prévues à l’article 636 du Code du commerce, précise l’annonce.
Cet article dispose que «Toute offre comporte l’indication des prévisions d’activité et de financement, du prix de cession et de ses modalités de règlement, de la date de réalisation de la cession, du niveau et des perspectives d’emploi justifiés par l’activité considérée, des garanties souscrites en vue d’assurer l’exécution de l’offre, ainsi que des prévisions de vente d’actifs au cours des deux années suivant la cession».
Le même document indique que ces offres doivent être présentées au syndic judiciaire dans un délai de 30 jours à compter de la date de publication de l’annonce. Les investisseurs intéressés par l’acquisition des actifs de la SAMIR, poursuit le document, peuvent avoir accès, conformément à l’ordonnance du juge commissaire, à une visite de la raffinerie ainsi qu’au cahier des charges détaillé consultable au siège social de la société.
Pour Houssine Elyamani, secrétaire général du Syndicat national du pétrole et gaz, affilié à la Confédération démocratique du travail, «le Tribunal s’accroche toujours à l’espoir de vendre tous les actifs de la SAMIR sans ses passifs dans l’objectif de reprendre les activités de production dans l’entreprise, préserver les emplois et couvrir la plus grande part possible des dettes du prix de vente de la société».
Le syndicaliste exhorte le gouvernement «à une meilleure coopération pour faciliter la cession de la SAMIR», tout en invoquant «l’intérêt suprême du Maroc associé à cette entreprise et aux activités de raffinage».