L’optimisme n’est guère de mise, selon L’Economiste qui revient sur ce secteur qui connaît une baisse de régime ces dernières années. Pour David Toledano, président de la FMC, les opérateurs doivent faire en sorte de gérer leur production de façon à s’adapter à la demande et ne pas déborder. Dans le détail, au lieu de se calquer au marché, les professionnels auraient plus à gagner en anticipant et en agissant sur plusieurs leviers dont la capacité de livrer ou encore la rationalisation des coûts. La distribution est l’un des freins de l’activité, souligne le journal, faisant remarquer que 50% du ciment sont consommés par seulement 16% du territoire. Pour le président de la FMC, l’enjeu aujourd’hui pour les opérateurs est de réussir à mettre en place une meilleure couverture régionale, à travers une bonne logistique de manière à ce que les usines se rapprochent de la demande.
Selon L’Economiste, cet avis commence à se matérialiser sur le terrain. Le quotidien en veut pour preuve le lancement prochain d’une unité de broyage à Tanger par Ciments du Maroc. Cependant, ce qui rassure les cimentiers et opérateurs BTP, c’est le programme public d’investissements. Il faut dire que les chantiers d’infrastructures constituent l’un des principaux débouchés au vu de la conjoncture actuelle. "Les ponts, les aéroports, les rails ou encore les routes et autoroutes sont autant de débouchés pour le ciment, bon an mal an. S’y ajoutent les barrages qui ne sont pas très consommateurs de ciment, mais qui ne sont pas négligeables”, rappellent les opérateurs.
Pour L’Economiste, le plan de développement du Grand Casablanca (2015-2020), la poursuite de l’extension du port et des usines de l’OCP à Jorf Lasfar, le projet de centrale thermique de Safi, le nouveau port de pêche/chantier naval à Casablanca ou encore le programme autoroutier et le mega chantier de TGV représentent des relais de croissance pour les opérateurs. Ces derniers misent également sur les grands ensembles immobiliers qui sont en cours dans des villes en pleine expansion comme Tanger, Agadir, les extensions de banlieue, les villes nouvelles. Le quotidien croit savoir aussi que le secteur se prépare à la mise en place d’un écosystème du ciment. Un regroupement qui devrait, selon les opérateurs, s’étendre à d’autres matériaux de construction comme le béton prêt à l’emploi, les produits du béton ou encore l’acier.