Les échanges autour des défis d’avenir de l’énergie dans les pays du pourtour méditerranéen ont été aussi intenses que diversifiés lors du 3ème Atelier des présidents et de la 35ème Assemblée générale de l’Association des régulateurs méditerranéens de l’énergie (MEDREG), qui se sont succédés sur deux jours à Rhodes en Grèce. La thématique centrale: «Le rôle d’une régulation cohérente dans la promotion de la transition énergétique dans la région méditerranéenne».
L’hydrogène vert, un potentiel grandissant
Cet événement a réuni les forces vives des régulateurs de l’énergie, des décideurs de haut niveau et des experts pour discuter des derniers développements et des défis liés à la création d’un marché énergétique méditerranéen pleinement fonctionnel et interopérable. Dans cette optique, deux points essentiels se sont particulièrement démarqués, à savoir le potentiel grandissant de l’hydrogène vert d’une part, et l’importance fondamentale du renforcement de l’indépendance des régulateurs pour la réalisation de leurs missions stratégiques d’autre part.
«Le marché méditerranéen de l’énergie a le potentiel d’attirer davantage d’investissements du monde entier, compte tenu de son étendue et de sa disposition à l’interconnexion. Par ailleurs, notre territoire recèle un énorme potentiel en matière d’énergies renouvelables et de nouveaux vecteurs d’énergie, particulièrement l’hydrogène vert. Dans cette perspective, seul un régulateur de l’énergie totalement indépendant peut assurer la transparence et la neutralité nécessaires pour exploiter cette précieuse opportunité», a déclaré Abdellatif Bardach, président de MEDREG et président de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE).
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Force est de souligner que l’hydrogène vert présente un immense potentiel pour contribuer à la transition énergétique au moment où la technologie est en passe d’atteindre la maturité d’être mise à l’échelle. En ligne avec la vision avant-gardiste tracée par le roi Mohammed VI, qui, rappelons-le, a placé l’opérationnalisation de la filière hydrogène vert en priorité, l’ANRE confirme son leadership en pilotant la Task Force dédiée à ce sujet au sein de MEDREG.
Défis et perspectives
Dans ce registre, l’Autorité a décortiqué les défis et les perspectives de ce vecteur prometteur. Une intervention qui n’a pas manqué de susciter l’intérêt et les réactions des participants, avec comme point de convergence l’impérieuse nécessité d’établir des règles et des réglementations appropriées, de stimuler la demande et de favoriser la production d’hydrogène vert.
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Également, tout en soulignant l’importance de l’indépendance de MEDREG au même titre que les régulateurs membres, Milou Beerepoot, représentante de la Commission européenne (CE), a déclaré: «La CE maintient son engagement à placer l’énergie au centre de son partenariat avec les pays voisins du Sud et cherche de plus en plus d’opportunités d’intérêt mutuel, ayant un impact positif concret sur les populations concernées. (…) Il est nécessaire de renforcer l’environnement des entreprises grâce à des cadres réglementaires plus complets qui permettront d’attirer de nouvelles sources de financement. C’est précisément concernant ce point que nous comptons sur le rôle et l’expertise de MEDREG pour notre région méditerranéenne.»
Cet événement de haut niveau s’est conclu par l’adhésion de la Commission de régulation des services de l’énergie et de l’eau de la République de Macédoine du Nord, portant à vingt-huit le nombre de membres de cette institution multilatérale présidée par le régulateur marocain.