Les touristes nationaux limitent les dégâts pour Agadir

Le troisième trimestre rééquilibre la balance touristique de la destination Agadir. C’est une nouvelle rassurante que nous rapporte Aujourd’hui le Maroc, dans sa livraison du 24 novembre. Néanmoins, c’est le marché national qui sauve la mise à la station balnéaire. Il arrive en première position, suivi du marché russe. La destination est cependant en perte de vitesse sur les marchés traditionnels, notamment français, anglais et polonais.

Dans l’ensemble, les performances enregistrées au cours du mois de juillet, août et septembre viennent remédier à la mauvaise conjoncture touristique enregistrée au cours des deux premiers trimestres. Selon le Conseil régional du tourisme d’Agadir, l’analyse des données statistiques au cours de ces mois fait gagner à la destination 11 points. En d’autres termes, elle est passée de -9% au cours du premier semestre à +1% durant les dix premiers mois de l’année. Les professionnels se rassurent d’ailleurs en disant que la destination a surmonté sa crise conjoncturelle au cours de ce dernier trimestre. Ils tablent même désormais sur un taux de croissance entre 2 et 4% pour finir l’année.

Dans le détail, la destination Agadir a connu sur les 10 derniers mois une augmentation de 1% en arrivées et une légère baisse de 1,16% en nuitées. Mais c’est le marché domestique qui se positionne en tant que premier émetteur. Sa domination est confirmée avec +10,4% en arrivées et 11,1% en nuitées. Le marché russe quant à lui pulvérise tous les records avec des arrivées et des nuitées qui ont plus que quadruplé, mais le volume global reste peu important. La même courbe de hausse est loin d’être réalisée par des marchés traditionnels. Pis encore, ces derniers sont en recul : -18% des arrivées et des nuitées des touristes français, -3% en nombre de visiteurs allemands, et -10% de nuitées payées par les Polonais.

Enfin, la durée moyenne de séjour durant ces dix derniers mois a enregistré une baisse, soit 4,65 jours en 2016 contre 4,75 jours en 2015. Et le taux d’occupation dans les hôtels de la ville a enregistré une baisse de 2 points pour s’établir à 47%. Autant dire que le secteur reste en méforme.