Les services d’urbanisme paralysés à Casablanca

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Revue de presseKiosque360. Les retards dans les autorisations de construire ou d’habiter s’accumulent à Casablanca, au grand dam des promoteurs. En cause: le cafouillage post élections communales et le fiasco du système électronique du guichet unique.

Le 07/10/2015 à 23h41

Souvenez-vous de Casa Urba! Lancée en grande pompe, en 2014, cette plateforme électronique du guichet unique de l’urbanisme de la métropole était présentée comme la solution miracle pour fluidifier les procédures et dépasser les lourdeurs administratives synonymes, pour les promoteurs, de perte de temps et d’argent. Moins d’un an plus tard, les professionnels du secteur déchantent et pointent du doigt les nombreux couacs de ce système. C’est ce que nous rapporte L’Economiste, dans son édition datée du 8 octobre.

Le quotidien consacre, en effet, sa Une à la panne que vit le service de l’urbanisme de la métropole. «Les opérations d’octroi des autorisations ont accumulé plus de deux mois de retard», peut-on lire dans les colonnes du quotidien. Cela n’est cependant pas uniquement dû aux failles de la plateforme «Casa Urba» dont les performances sont restées du domaine du virtuel, mais surtout au cafouillage qui règne dans les différents services de la mairie, au lendemain des élections communales.

La signature des autorisations d’urbanisme relève de la compétence du Conseil de la ville. Seulement voilà, «quelques semaines après les élections, l’équipe Abdelaziz El Omari, nouveau maire de la métropole, n’est pas encore opérationnelle», nous expliquent les sources de L’Economiste. Ainsi, le nouveau chef de l’urbanisme n’est pas encore désigné pour succéder à Abderrahim Ouattas, adjoint de l’ancien maire chargé de l’urbanisme et accessoirement président de l’arrondissement des Roches Noire». C’est donc le nouveau président du Conseil de la ville qui signe lui-même les autorisations de construire ou d’habiter. Celui-ci joue alors la carte de la prudence en signant au «compte-goutte», laissant les dossiers s’accumuler sur son bureau.

La situation aurait atteint un niveau de blocage tel qu’il a demandé l’intervention du Wali de la région de Casablanca. Une réunion a été ainsi tenue au siège de la Wilaya, le mardi 6 octobre, pour tenter de relancer la machine. Mais la situation ne risque pas d’évoluer avant l’arrivée des nouveaux hommes du maire de la métropole.

Par Khalid Mesfioui
Le 07/10/2015 à 23h41