Les recommandations de la CGEM pour relancer l'économie

Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la CGEM.

Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la CGEM. . Brahim Taougar/360

Revue de presseLa présidente de la CGEM, Miriem Bensalah, livre le plan de route du patronat marocain pour relancer l'économie nationale.

Le 01/11/2013 à 00h08

Après plusieurs mois d'attentisme, la rentrée économique se fait enfin sentir ! Il aura fallu bien sûr attendre la révélation du projet de loi de finances 2014 pour que les différents acteurs économiques puissent à leur tour tracer leur feuille de route, ou plus exactement en préciser les contours. C'est notamment le cas du patronat dont la présidente, Miriem Bensalah Chaqroun, fait la Une de "Les documents de l'Economiste" à paraître avec l'édition du quotidien économique de ce vendredi 1er novembre. Une exclusivité qui désigne "le plan de relance du patronat", lit-on sur le journal. En effet, "quelques jours après la prise de fonction du nouveau gouvernement, Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la Confédération patronale, définit les priorités de réformes pour relancer la croissance économique, emploi et les finances publiques...". En pratique, "la patronne des patrons estime que, pour y arriver, le gouvernement doit hiérarchiser les priorités et fixer un échéancier avant de prendre des décisions structurantes pour la politique économique du pays, réaliser des études chiffrées sur les dépenses de compensation, les retraites, la dépense fiscale, la stratégie d'investissement...", résume L'Economiste.

L'Etat doit apprendre à "dépenser mieux"

Pragmatique, Bensalah estime que "les nouveaux moteurs de croissance de l'économie nationale sont déjà là et on ne va pas réinventer la roue". "C'est les secteurs définis par le plan Emergence", explique-t-elle, faisant ainsi référence au secteur automobile, à l'aéronautique ou encore à l'offshoring qui, pour la patronne de la Confédération, "ont atteint un rythme de croisière". Par contre, s'agissant des finances publiques, Bensalah est d'avis que "ce qui compte, ce n'est pas de dépenser moins ou de dépenser plus, mais de dépenser mieux". "C'est exactement la question qu'il faut poser en ce qui concerne les dépenses de compensation, les dépenses fiscales, et ce qu'on peut appeler le train de vie de l'Etat". Le tout étant de penser au "maintien des équilibres fondamentaux, tout en assurant une meilleure allocation des ressources, porteuses de croissance et d'emplois", ajoute-t-elle.

Des réformes qui restent encore à faire

D'ailleurs, en ce qui concerne l'emploi, Bensalah déclare qu'il "faut réfléchir employabilité, auto-entreprenariat, lutte contre l'informel, formation". Plus loin, elle dira qu'il "faut désormais anticiper sur l'arrivée de dizaines de milliers de jeunes sur le marché de l'emploi, et comme l'a souligné le roi Mohammed VI dans son discours sur l'éducation, il est nécessaire de procéder à une réforme urgente". Et les réformes "urgentes", il y en a plusieurs, à savoir "le climat des affaires, l'accès au financement, la promotion du partenariat public-privé, le rééquilibrage de la contribution des régions...", comme le déclare la représentante du patronat en soulignant "l'acharnement" de ce dernier à rabâcher l'urgence d'une prise en main. Si le contexte économique tend à se stabiliser malgré un climat morose, il n'en reste pas moins que les mois de retard et d'attentisme dus à la conjoncture politique n'ont pas joué en faveur du Maroc d'un point de vue financier.

Certes, le Maroc est parvenu à gagner huit places au classement Doing Business 2014 de la Banque mondiale pour les réformes initiées entre 2012 et 2013 en matière de climat des affaires, mais les effets de ces six derniers mois de stand-by ne pourront être réellement mesurables que lors de la prochaine "mesure". Pour sa première année, le nouvel Exécutif doit relever aujourd'hui deux principaux défis : maintenir la position du Maroc dans les baromètres internationaux tel que Doing business, et développer l'économie nationale pour créer de la croissance et favoriser un équilibre financier dans les caisses de l'Etat. Tout un chantier !

Par Sophia Akhmisse
Le 01/11/2013 à 00h08