Dans sa livraison du jour, Aujourd’hui Le Maroc s’intéresse au secteur privé et à son rôle dans le développement du royaume. Le quotidien revient ainsi sur le tout dernier rapport de la BERD, de la BAD et de la BEI, qui explore les «Défis et opportunités en temps de pandémie de Covid-19», axé sur le développement du secteur privé au Maroc.
«A l’instar des pays du monde, le Maroc est impacté par les répercussions de la pandémie de Covid-19. Toutefois, les mesures rapides des autorités marocaines en 2020 ont permis de juguler les conséquences de cette crise. Plusieurs raisons permettent de rester optimiste», souligne Aujourd’hui Le Maroc pour planter le décor.
Notons que le secteur privé marocain aura une véritable carte à jouer dans la relance économique qui s’annonce. Selon Anna Barone, cheffe de la représentation de la Banque européenne d’investissement au Maroc, le développement du secteur privé passe par l’investissement et il est nécessaire de faciliter l’accès au financement aux petites entreprises, notamment celles qui sont portées par les femmes et par les jeunes, et les entreprises qui se trouvent dans le milieu rural afin de générer le plus d’emplois.
Elle indique aussi que développer les petites entreprises permettra d’accélérer le processus d’inclusion qui n’est pas seulement financier mais aussi social pour toute la population du Maroc. Elle assure d’ailleurs que la BEI est prête à continuer à travailler avec le pays pour renforcer l’investissement. Pour sa part, Antoine Salle de Chou, directeur du bureau de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement au Maroc, estime que la BERD, avec son mandat de soutien au secteur privé, souhaite pleinement y contribuer.
Afin de renforcer la résilience du secteur privé, Aujourd’hui Le Maroc indique que les experts des trois institutions recommandent de poursuivre l’inclusion financière, d’impulser une nouvelle dynamique de développement des zones rurales et d’approfondir l’ancrage du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales (CVM). De même, le rapport appelle à accélérer la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’inclusion financière en renforçant en particulier le rôle clé des établissements financiers non bancaires comme les institutions de microfinance et les sociétés de crédit-bail.
Le document met aussi en exergue la nécessité d’améliorer l’intégration économique et l’ouverture commerciale des zones rurales. «Aidée par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), une intégration commerciale plus approfondie en Afrique subsaharienne devrait aussi profiter aux investissements privés au Maroc», soulignent les experts.