En dehors de l’Union européenne, le Maroc est le premier bénéficiaire des financements de la Banque européenne d’investissement (BEI). Dans son édition du jour, L’Economiste affirme que, sur les 2,1 milliards d’euros, le royaume capte le quart des capitaux destinés à la zone méditerranéenne. Sauf que ces 500 millions d’euros ne profitent pas forcement aux PME. Les grandes entreprises sont en effet les mieux «servies» par ces financements. Le journal cite pour exemple Renault Maroc, l'OCP et l'ONEE, qui bénéficient d’une manne comprise entre 15 et 30 millions d’euros et assortie à des maturités de 10-12 ans. Ces «conditions avantageuses» s'expliquent par le fait que les services de la banque sont à but non lucratif. Pierre-Etienne Bouchaud, représentant de la BEI au Maroc, confirme cet état de fait. Parallèlement, «la PME marocaine a peu bénéficié du concours de la banque sur les deux dernières années» constate-t-il dans L’Economiste.
Il faut dire que ces financement se font par le biais de l’ouverture de lignes de crédit en faveur de certaines banques commerciales locales qui sont censées «rétrocéder» les prêts aux PME. Mais, comme le relève le quotidien, la mauvaise conjoncture conduit les établissements bancaires impliqués à restreindre les crédits. Cependant, les choses devraient bientôt évoluer favorablement. «Des négociations avec les autorités financières marocaines sont en cours pour développer de nouveaux outils permettant aux PME d’avoir un meilleur accès aux lignes de crédit de la BEI».
La répartition des financements destinés aux Maroc est assez homogène. 37% des crédits vont au secteur des transports, 31% à l’énergie et 14% à l’industrie. Le reste est réparti entre l’aménagement urbain et le capital investissement. Le journal constate par ailleurs que la lutte contre le réchauffement climatique devient l'une des grandes priorités de la BEI. 25% des crédits de la banque ont en effet été dédiés à la sauvegarde de l’environnement. L’intégration régionale et l’appui aux IDE ont eux aussi mobilisé quelques millions d’euros en 2014.