Selon les estimations actualisées de la Banque mondiale, le taux de croissance économique devrait atteindre 2,4% au Maroc en 2024, soit en deçà des prévisions initiales. C’est ce qu’indique le magazine hebdomadaire L’Observatoire du Maroc et d’Afrique.
Cette décélération est principalement attribuée à une contraction prévue de la production agricole, impactée par des conditions climatiques défavorables. De même, dans d’autres pays de la région MENA, les perspectives de croissance ont également été revues à la baisse.
«Malgré ces défis, des signes encourageants de reprise sont attendus à partir du quatrième trimestre 2024, notamment grâce à une augmentation progressive de la production pétrolière. Dans les pays importateurs de pétrole, une croissance modérée est prévue, tandis que les membres du conseil de coopération du golfe (CCG) devraient observer une consolidation de leur croissance économique», lit-on.
D’après la Banque mondiale, la région MENA reste confrontée à plusieurs défis, notamment les tensions géopolitiques, les risques climatiques et les conséquences économiques des conflits armés en cours. De plus, l’incertitude économique mondiale, notamment les fluctuations des conditions financières mondiales et les répercussions de la croissance chinoise, représente également des risques à surveiller attentivement.
«Face à ces défis, des politiques économiques robustes et des réformes structurelles sont nécessaires pour renforcer la résilience économique et saisir les opportunités de croissance à long terme», note la Banque mondiale. Elle préconise que les gouvernements de la région continuent de mettre en œuvre des mesures visant à stimuler l’investissement, à diversifier les économies et à renforcer les capacités institutionnelles.