«Les vraies clés de la réussite sont les investissements dans les ressources humaines et dans le système d'information. J'ajouterai également l'instauration d'une relation de confiance avec les partenaires, qu'ils soient publics ou privés». Telle a été la réponse de Nabyl Lakhdar, directeur général de l'administration des Douanes et des Impôts indirects, à une question sur le record historique des recettes des douanes, qui ont atteint 95 milliards de dirhams.
Dans cette interview accordée au quotidien Les Inspirations Eco pour son édition du 10 septembre, le patron des Douanes a l'humilité d'expliquer que les recettes dépendent des importations taxables qui, en 2017, ont représenté un peu moins de 100 milliards de dirhams, sur un global de près de 420 milliards. La hausse de ces importations entraîne naturellement une augmentation des recettes et inversement.
Les recettes ont enregistré une croissance de 8% lors du premier semestre. L'objectf est de dépasser 100 milliards de recettes collectées en 2018. «Cet objectif est ambitieux, mais il n'est pas impossible à atteindre», affirme Nabyl Lakhdar.
Par rapport à la dématérialisation, l'administration des douanes projette de basculer complètement dans le «sans papier» à compter du 1er janvier 2019. A cette date, la déclaration douanière en version papier sera bannie. La Douane travaille actuellement, avec la Cour des comptes et la Trésorerie générale, sur ce volet de la dématérialisation de la comptabilité douanière.
Cette dématérialisation permettra la réduction des contacts et des files d'attente au niveau des bureaux et des guichets douaniers. Elle devrait également contribuer à réduire de manière significative les délais de dédouanement. «Nous ambitionnons de digitaliser totalement le paiement des droits et taxes douaniers», promet Nabyl Lakhdar.