Après une légère stabilisation, les créances en souffrance dans le système bancaire sont reparties à la hausse, affirme L’Economiste dans son édition du 7 février. Le journal relève que les impayés bancaires ont progressé de 2,5% l’an dernier, pour atteindre 65 milliards de dirhams. De quoi porter le taux d'impayés à 7,5%.
Ce sont les créances des entreprises non financières qui constituent le plus gros des impayés (39 milliards de dirhams). Elles ont augmenté de 2,5%. A noter que les entreprises non financières concentrent 11,4% de l'encours des crédits. Le quotidien affirme que les banques ont été de nouveau interpellées par la banque centrale sur le poids des mauvaises créances dans les bilans. Le journal concède cependant que «le ralentissement de l'activité et la dégradation des conditions de paiement ne facilitent pas le nettoyage des bilans», en particulier sur le court terme. Les choses ne semblent pas près de changer, puisqu’il est anticipé «une accélération des impayés en 2019».
L’immobilier fait incontestablement partie, selon L’Economiste, des secteurs les plus surveillés. «Les annonces de certains majors, ces derniers mois, ne sont pas rassurantes quant à la santé du secteur», écrit le journal qui avance que «leurs difficultés contaminent l'ensemble de l'écosystème». Après l’immobilier, le quotidien cite le commerce et le BTP, qui concentrent le plus de défaillances d'entreprises. Les projecteurs sont également braqués sur l'industrie, en particulier la construction métallique et la sidérurgie. L’Economiste évoque même «les rumeurs sur l'incapacité de gros opérateurs de ces secteurs à assurer les échéances de fin de mois, salaires compris».