La Caisse Centrale de Garantie (CCG) ne sait plus où donner de la tête. L’organisme est, comme le rapporte L’Economiste dans son édition du jour, submergé de demandes, au point d’envisager de recruter des ressources supplémentaires.
Comme le rapporte le journal, la CCG a permis à plus de 5.600 TPME de se financer auprès des banques au 1er trimestre. C’est trois fois plus qu'à la même période de 2018. Cela donne, en chiffres, quelque 5,5 milliards de dirhams de crédits mobilisés par ces entreprises, grâce aux garanties de la Caisse qui atteignent les 3 milliards de dirhams. Si cette hausse provient de tous les compartiments, le quotidien relève que la ventilation par instrument renseigne sur l'état d'esprit des chefs d'entreprise qui sont happés par la gestion quotidienne de leur activité. «Plus de 72% du volume de crédit, soit 3,96 milliards de dirhams, ont été orientés vers le financement des besoins de fonctionnement». Le problème est que les garanties exigées sont lourdes, même pour ces crédits de maturité courte. «Elles représentent 54% des engagements des banques».
Ceci étant, L’Economiste affirme que le dispositif de soutien au financement de la création, du développement et de la restructuration des TPME (Damane Istitmar) a permis de lever 740 millions de dirhams auprès du secteur bancaire. Ce qui a généré un investissement de 1,15 milliard de dirhams, soit un levier de 1,5. «Les financements levés pour les TPE grâce à Damane express ont totalisé 533 millions de dirhams sur les trois premiers mois de l'année».
La CCG ne garantit pas uniquement les entreprises. Près de 6.200 particuliers en ont bénéficié au premier trimestre pour un montant de 1,2 milliard de dirhams empruntés avec une caution de 883 millions de dirhams de la Caisse.