L’OCDE a présenté, récemment, un bilan de santé de l’économie marocaine. Volatile, le rythme de la croissance dépendra des résultats de la campagne agricole. Pour le moment, il n’est pas assez fort pour relever le niveau de vie de la majorité de la population, rapporte L'Economiste dans sa livraison du 12 juillet.
Le déficit public se réduit et l’inflation est maîtrisée. Le pays a réussi son entrée sur certains marchés internationaux clés comme l’automobile, qui constitue aujourd’hui l’un de ses principaux secteurs d'exportation. La réforme de la compensation et la transition vers l’économie verte à travers le plan des énergies renouvelables sont par ailleurs des mutations majeures.
Investissements, stabilité et ouverture économique sont autant d’atouts pour que le Maroc devienne une destination attractive. Mais ces données permettent-elles au pays de rejoindre le club des pays émergents? Le dynamisme du développement marocain est insuffisant pour atteindre l’ambition affichée de rejoindre ces pays et, à terme, de converger vers les pays avancés, selon les experts de l’OCDE.
Cette convergence des niveaux de revenus demanderait une croissance soutenue, supérieure à 7% par an. Certes, les politiques volontaristes de transformation productives mises en œuvre depuis le début des années 2000 ont donné lieu à l’émergence de nouveaux secteurs manufacturiers. Mais leur poids dans l’économie ne suffit pas à faire contrepoids au déficit structurel de la balance commerciale ou à la perte de vitesse de la création d’emplois dans les secteurs manufacturiers traditionnels.