La vente des cigarettes de contrebande dans les bureaux de tabac inquiète tout le monde. C’est dans ce sens, que l’hebdomadaire La Vie Eco, du 13 mars, nous explique le mode d’emploi des contrebandiers. D’après une source anonyme travaillant dans le secteur cité par le journal, la réutilisation du timbre du marquage fiscal a été la clé d’entrée au circuit formel. A noter que ces cigarettes contrefaites proviennent généralement d’Algérie et de Mauritanie. Un marché qui prend de plus en plus d’ampleur et qui est estimé actuellement à 200 millions de paquets par an sur plus d’un milliard, dont le tiers est en vente légale. Trois marques sont particulièrement ciblées, à savoir: Marlboro, Winston ou encore Camel.
Avec finesse !
L’opération d’étiquetage et le transvasement se fait généralement dans de grands dépôts de stockage, servant à la base à l’approvisionnement des cigarettes marocaines. Le processus est assez simple, les contrebandiers récupèrent des paquets vides avec le marquage fiscal intact, ensuite ils échangent les emballages. Un business a vu le jour dans ce circuit: c’est la vente des paquets vides. Entre serveurs de café, barmans, des revendeurs aux détails ou encore des chiffonniers s' y sont spécialisés. Après avoir collecté lesdits paquets, ils les vendent au propriétaire du stock. Leur prix dépend, généralement, de la qualité du marquage . Si celui-ci est bon, c’est vendu à 4 dirhams, sinon c’est à 0,5 Dh. Donc, ces réseaux arrivent à vendre une marchandise achetée à moins de 15 Dh à 33 DH, soit un gain de 12 DH minimum. Pis encore, des timbres du marquage fiscal sont maintenant fabriqués et collés sur ces paquets. A noter tout de même que la lutte contre la contrebande compte parmi les premières intentions du gouvernement, lors de la mise en place du marquage fiscal. Cependant, le pari de l’Administration des douanes, initiatrice du programme, tombe à l’eau. Au final, c’est le consommateur qui paie le prix cher en se faisant berner sur la marchandise.