L'énigme Microchoix

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Revue de presseKiosque360. Après avoir connu un succès fulgurant, Microchoix flirte avec la débâcle. Pourquoi, comment? Tout le monde se pose la question et avance des hypothèses, sans vraiment apporter de réponse. Récit d'une débandade.

Le 27/07/2016 à 01h13

Les difficultés rencontrées par Microchoix ont poussé l'Economiste à s'interroger, dans son édition du 27 juillet. S'agit-il d'une pépite lâchée par ses actionnaires ou, tout simplement, de mauvaise gouvernance? Il faut en effet savoir que, depuis quelques mois, 13 magasins en gestion directe, ainsi qu'une franchise Microchoix ont fermé. Avec, en bout de course, des sites inaccessibles et des patrons injoignables...

Autant d'éléments qui inquiètent les clients dont certains achats sont toujours sous garantie. Une situation pour le moins surprenante puisque Microchoix était, il y a quelques années, le premier site de e-commerce du pays.

Pour rappel, en 2008, le fonds d'investissement de la région de l'Oriental (Firo) avait entamé des négociations avec Khalid Saadi, un MRE originaire de l'Oriental, qui venait de créer Microchoix. Une année plus tard, le Firo injectait 20 millions de DH, soit 20% du capital, dans l'entreprise. La société a atteint sa vitesse de croisière, pour passer de 50 millions de DH de chiffre d'affaires à 170 millions de DH. Un succès.

Seulement voilà, fin 2014, le Firo, dont la mise est arrivée à échéance, a fini par vendre ses parts à Khalid Saadi. Les choses ont alors commencé à se compliquer. Entre mars et juin 2015, les difficultés de trésorerie se sont amplifiées. En réduisant son endettement, l'entreprise a aggravé sa crise et s'est vite retrouvée avec un compte courant de 5 millions de DH, au lieu de 25 millions de DH. Certaines sources, qui évoquent des difficultés générales au sein de l'entreprise, pointent du doigt les banques, qui ont durci leurs conditions de financements. D'autres, en revanche, mettent en lumière la fragilité du modèle économique… Aujourd'hui, l'énigme demeure encore irrésolue.

Par Sanae El Asrawi
Le 27/07/2016 à 01h13