L’économie marocaine va se contracter de 2% en 2020, selon la BERD (Document)

Le siège de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

Le siège de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). . DR

L’économie marocaine va connaître une contraction de 2% en 2020, sous les effets induits du Covid-19. Mais une reprise, de l'ordre de 4%, est espérée en 2021, selon la BERD. Explications.

Le 13/05/2020 à 12h34

L’économie marocaine devrait accuser une contraction de l’ordre de 2% en 2020 à cause des conséquences de la pandémie du coronavirus, mais une reprise de 4% est prévue en 2021, indique le nouveau rapport de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), rendu public ce mercredi 13 mai, sous le titre suivant: The EBRD's Regional Economic Prospects. 

Selon cette toute dernière édition, le ralentissement de l’économie marocaine est en premier lieu imputable à une nette régression du tourisme, mais aussi «aux mesures destinées à contenir la propagation de la pandémie, à des récoltes probablement mauvaises, à une récession en Europe et à une baisse des prix des matières premières».

Quant à la croissance espérée en 2021, elle pourrait être favorisée par «l’essor de secteurs non agricoles, en particulier l’industrie minière, principalement en raison de l’impact négatif de la pandémie de coronavirus sur la production de phosphate en Chine».

Le Maroc, explique la BERD, est second producteur mondial de phosphates et pourrait, de ce fait, en tirer parti.

«La montée du mécontentement social, une reprise plus lente que prévue dans les pays européens partenaires et la vulnérabilité persistante de la production agricole, en raison de conditions météorologiques défavorables et de l’évolution des prix, pourraient constituer des facteurs de risque freinant la croissance au Maroc», poursuit toutefois la BERD.

En moyenne, les économies de la région devraient connaître une contraction de 0,8 % en 2020 avant de rebondir pour atteindre une croissance de 4,8 % en 2021.

«En ce qui concerne les autres économies de la région, la Jordanie, le Liban et la Tunisie devraient aussi subir un tassement de leur croissance cette année. L’Égypte, en revanche, affichera selon les projections un faible taux de croissance de 0,5 %», estime la BERD.

  • regionaleconomicprospects_update_may2020_final.pdf
Par Mohammed Boudarham
Le 13/05/2020 à 12h34