Dans une déclaration à l’agence turque Anadolu, le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), s’est voulu rassurant sur l’état actuel de la balance des paiements. Les réserves de devises au Maroc culminent à environ 24 milliards d’euros, ce qui permet de couvrir plus de 5 mois d’importations, a indiqué Abdellatif Jouahri.
Cela dit, les incertitudes qui pèsent sur l’évolution de la pandémie rendent difficile l’appréciation de ses impacts sur le plan économique. Pour faire face à cette situation, le gouvernement et la Banque centrale ont annoncé une série de mesures d’urgence, visant à atténuer les effets de la crise sanitaire du Covid-19 sur l’économie, a-t-il ajouté.
Interrogé sur l’évolution du marché des changes depuis le lancement de la deuxième phase du processus de flexibilité du dirham, le 9 mars dernier, le wali de BAM a noté que le dirham s’est déprécié de 0,8% par rapport à l’euro, mais en contrepartie, sa valeur s’est appréciée de 0,81% face au dollar.
«L’élargissement de la bande de fluctuation du dirham par rapport au cours de référence de ±2,5% à ±5% va non seulement contribuer à la modernisation du marché des changes, mais aussi renforcer la capacité de l’économie à absorber les chocs externes liés à la crise actuelle induite par la pandémie du Coronavirus», a souligné Jouahri.
Contactée par Le360, une source autorisée à Bank Al-Maghrib tient à préciser que cette déclartion du wali a été recueillie par l'agence turque cela fait plus de trois semaines, juste après la réunion du conseil de la banque, le 17 mars dernier. Par conséquent, certaines données ne sont plus d'actualité.
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Pour rappel, lors de sa dernière réunion trimestrielle, le conseil de BAM a abaissé son taux directeur à 2% tout en révisant ses prévisions de croissance pour l’année 2020 (2,3%).
«Ces prévisions sont sujettes à une révision à la baisse si la pandémie de Covid-19 n’est pas contenue à court terme», peut-on lire dans le communiqué diffusé à l’issue de la réunion du conseil de BAM.
Mardi 7 avril, à l’initiative de BAM et du ministère des Finances, le Maroc a procédé à un tirage sur la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) auprès du Fonds monétaire international (FMI) pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars, remboursable sur une période de cinq ans.