Rien ne va plus pour l’activité du leasing. La production a stagné en 2016, affichant la petite progression de 0,6%. En valeur, elle ressort à 14 milliards de dirhams. L’investissement, qui est en lien direct avec cette activité, n’a pas été au rendez-vous, rapporte le quotidien L’Économiste, dans son édition de ce lundi 8 mai.
D’après le journal, la mauvaise campagne agricole, l’attentisme des opérateurs dans le contexte d'une année électorale et une activité économique atone ont contrarié l’initiative des chefs d’entreprise. Mais ce n’est pas tout. Les délais de paiement de plus en plus longs sont devenus un problème structurel faisant obstacle à l’investissement.
L’Économiste rapporte également que le ralentissement de l’activité de leasing trouve sa source dans l’agressivité commerciale des banques. D’ailleurs, l’encours des prêts à l’équipement a augmenté de 12%. Pour l’heure, cette embellie ne concerne que quelques grandes entreprises.Le journal souligne que la stagnation de la production masque une amélioration de 6,5% du crédit-bail mobilier, à 11 milliards de dirhams.
L’Économiste note par ailleurs que les montants débloqués pour l’acquisition ou le renouvellement de matériel de BTP ont reculé de 2% en 2016. Même chose pour les machines et les équipements industriels, en régression de 2%. Le crédit-bail immobilier n’a pas connu meilleur sort et a enregistré une baisse de 16%, à 3 milliards de dirhams.«Nos clients nous présentent des plans d’investissement intéressants, mais leur réalisation dépend du déblocage des budgets d’investissements publics», affirme ainsi le président de la section crédit-bail à l’APSF (Association professionnelle des sociétés de financement), Abdessalam Bouirig. La production de crédit-bail mobilier, entre janvier et mars 2017, a progressé de 21% par rapport à la même période de l’année dernière.
