Les opérateurs ne sont pas impliqués dans la nouvelle feuille de route du ministère du Tourisme, cette activité relève en effet de deux ministères (celui du Tourisme et celui de la Logistique) et le secteur ne suit pas l’évolution.
Résultat, les problématiques rencontrées par les transporteurs touristiques sont nombreuses.
«La situation se complique avec l’organisation de manifestations et de rencontres de grande envergure, à Marrakech notamment, tels que les assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, prévues en octobre. Un événement qui accueille un nombre de participants dépassant les 15.000», indique Les Inspirations Eco, ce jeudi 22 juin.
Mohamed Bamansour, secrétaire général de la Fédération nationale des transporteurs touristiques, a affirmé que la préparation de cet événement a d’ores et déjà démarré.
«De surcroît, cette période coïncide avec le rush des circuits touristiques, adulés par des marchés internationaux, tels les Pays-Bas. Le fait est que les réservations sont déjà effectuées pour ces circuits. L’activité sera alors à son paroxysme, mais encore faut-il disposer de l’infrastructure appropriée», explique le quotidien.
Le parc automobile n’est pas suffisant pour répondre à la demande.
Selon les estimations de la fédération, il doit être renforcé d’une capacité supplémentaire de 30%.
«Il est insensé de songer à augmenter les places dans l’aérien sans assurer le transport pour ces voyageurs, sachant que le transporteur touristique est le premier à être en contact avec le touriste. Et c’est la bataille que nous menons actuellement, car il est impossible que le secteur se redresse sans l’intervention des pouvoirs publics», insiste le secrétaire général de la Fédération nationale des transporteurs touristiques.
Cette instance a récemment tenu une réunion avec le secrétaire général du ministère de la Logistique, auquel toutes les doléances ont été soumises, dont l’instauration d’un système de subventions à instituer au profit des sociétés, dans le but de les inciter à étoffer leurs parcs automobiles.
Le secteur traverse actuellement un gel des investissements, bon nombre d’entreprises étant dans une situation de contentieux avec leurs banques -suite à la crise sanitaire-, lesquelles refusent de leur accorder de nouveaux crédits.
Le prix des voitures constitue un autre problème. «La situation devient intenable. D’une part, les opérateurs doivent investir pour se développer, et pas seulement pour faire face à un seul événement, mais de l’autre, les conditions ne s’y prêtent pas. Outre l’augmentation du prix des véhicules, le taux de crédit très élevé, pratiqué par les établissements de crédit, n’encourage pas à l’investissement», fustige Bamansour, cité par Les Inspirations Eco.